Trois jours de séminaire à Bruxelles sur les Accords de Partenariat Économique

On va finalement organiser l’informel, et permettre aux RUP de participer...

16 juin 2005

Ces 13, 14 et 15 juin, les élus et responsables socio-économiques des Régions ultrapériphériques (R.U.P.) et des Pays et Territoires d’Outre-mer (P.T.O.M.), ont présenté leurs préoccupations aux Commissaires européens et à leurs fonctionnaires sur la problématique des Accords de partenariat économique (A.P.E.).

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Ce séminaire est la réponse à la demande que Paul Vergès, président de la Conférence des Présidents des RUP, avait formulée en septembre dernier aux Açores au Commissaire européen Jacques Barrot. Il est évident, et cette opinion a été largement exprimée par plus d’une région à Bruxelles, que l’ensemble des R.U.P. manquent d’informations et de “fenêtres” d’interventions sur un dossier où il est prévu qu’elles seraient parties prenantes lorsque, dans trois ou quatre ans, ces A.P.E. appartiendront à notre quotidien économique et d’échanges commerciaux.
Au fil des discussions, il est également apparu que les diverses Directions générales de la Commission européenne étaient demandeurs de préoccupations, de suggestions, d’informations sur la réalité des problèmes des RUP et sur les perceptions qui pouvaient être les leurs au sujet de l’intégration régionale des pays “A.C.P.”.
Qu’avons-nous vu ? Dans la salle des représentants des RUP, politiques et, en bien plus grand nombre, socioprofessionnels qui demandent à participer en amont à toutes les démarches, en partenaires responsables, à la mise en place de tous les dispositifs. À la tribune, des fonctionnaires des Directions Régionales qui rappellent sans cesse que "la Commission est jalouse de ses prérogatives dans la maîtrise d’élaborations" et que sur, un plan formel, il n’est pas possible de donner plus de place (et d’importance) à des régions dont les intérêts sont, en principe, défendus par les États membres auxquels ils appartiennent !
Et puis, les choses ont pris au final une tournure plus positive que ce que l’on a pu craindre au départ : de l’avis général, ces trois journées ont su éviter que s’opposent la préoccupation politique basée sur des principes et la nécessaire évocation des réalités, donc des difficultés qui sont à régler et qui sont donc à poser.
En fait, on assista à un accord implicite des représentants de la Commission dont on n’imagine pas qu’ils se sont “avancés” sans l’aval de leurs directions respectives : ils ont procédé comme si le préalable politique posé était acquis. On organisera l’informel, c’est-à-dire la participation des RUP aux rencontres préparatoires, à ces RUP de s’organiser pour être forces de propositions.
C’est dans cet esprit que nous avons fait le choix de donner la parole à certains des participants au séminaire de Bruxelles.
Aujourd’hui, c’est Guy Dupont qui s’exprime.

R. L.


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