Les signalements de viols et d’exploitation deviennent tragiquement monnaie courante

ONU Femmes : les femmes et les filles premières victimes de la crise en RDC

5 février

Sofia Calltorp, Chef de l’action humanitaire à ONU Femmes et Directrice du bureau de Genève, a tenu ce 4 février 2025 une conférence de presse sur la situation des femmes et des filles en République démocratique du Congo. La nouvelle escalade de la violence a entraîné une crise humanitaire dévastatrice, qui touche de manière disproportionnée les femmes et les filles, a-t-elle souligné.

ONU Femmes est profondément préoccupée par la vulnérabilité accrue des femmes et des filles dans l’est de la RDC, indique Sofia Calltorp, Chef de l’action humanitaire à ONU Femmes et Directrice du bureau de Genève. La nouvelle escalade de la violence a entraîné une crise humanitaire dévastatrice, qui touche de manière disproportionnée les femmes et les filles. Alors que les affrontements se déroulent dans un pays qui a connu une instabilité prolongée, les femmes et les filles subissent de plein fouet les conséquences directes et indirectes de ces affrontements, leurs droits, leur sécurité et leur dignité étant de plus en plus menacés.

Les femmes et les filles en RDC sont actuellement confrontées à des niveaux accrus de violence sexuelle et sexiste (VSS), les signalements de viols et d’exploitation devenant tragiquement monnaie courante. Lors d’une récente réunion organisée par ONU Femmes, les organisations de femmes ont exprimé leurs préoccupations urgentes concernant les déplacements forcés, la violence sexuelle généralisée et les lacunes importantes en matière de protection et de services sociaux de base. Ce contexte de déplacements accrus et de pénurie de ressources, ajouté aux inégalités de genre préexistantes, exacerbe la vulnérabilité des femmes et des filles.
ONU Femmes salue les initiatives régionales politiques et de paix en cours et exhorte toutes les parties prenantes à intensifier le dialogue et la coopération, ouvrant la voie à une résolution durable du conflit. Nos efforts collectifs doivent être axés sur la garantie que les voix et les besoins des femmes soient au cœur du processus de réponse et de relèvement.

ONU Femmes appelle à une action immédiate des acteurs étatiques et non étatiques en RDC et de la communauté internationale pour :

Mettre fin à la violence sexuelle et sexiste et à l’impunité des auteurs : renforcer les mécanismes de prévention, de protection et de réponse, en garantissant la responsabilité des auteurs et un soutien complet - médical, juridique et psychosocial - aux survivants.

Augmenter l’aide humanitaire avec une approche sensible au genre : veiller à ce que les femmes participent de manière égale à l’ensemble du cycle de programmation et de distribution de l’aide, en veillant à ce que leurs besoins spécifiques en matière de santé, de protection et de société soient satisfaits.

Soutenir les droits des femmes locales et les organisations dirigées par des femmes : en soulignant leur rôle essentiel dans la réponse aux crises, les partenariats avec des investissements dans ces groupes devraient être prioritaires.

Assurer la participation des femmes aux processus de paix : plaider pour la pleine participation des femmes aux négociations de paix et à la prise de décision afin de favoriser une paix durable en RDC.

Investir dans l’égalité des sexes à long terme : se concentrer sur la reconstruction de la résilience des femmes par l’éducation, l’autonomisation économique, les opportunités de leadership et en s’attaquant aux inégalités structurelles.

ONU Femmes reste déterminée à soutenir le peuple de la RDC et à plaider pour un avenir où les femmes et les filles peuvent vivre sans violence ni oppression et contribuer pleinement à la reconstruction et à la paix de leur nation.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus