Sénat : Circonscription outre-mer

Othily en veut trois

26 juin 2004

En raison des problèmes posés pour mener campagne dans une circonscription aussi vaste mais surtout pour les difficultés rencontrées à y obtenir une représentation équitable des populations représentées, Paul Vergès a déposé au Sénat une proposition de loi visant à obtenir, à l’occasion des prochaines élections européennes, que l’Outre-mer soit divisé en trois circonscriptions, ayant chacune un siège à pourvoir :

- Océan Atlantique (Saint-Pierre-et-Miquelon, Guadeloupe, Martinique, Guyane) ;

- Océan Indien (La Réunion, Mayotte) ;

- enfin, Océan Pacifique (Nouvelle-Calédonie, Wallis et Futuna, Polynésie française).

Par ce biais, le sénateur réunionnais souhaite obtenir plus de cohérence et plus d’équité dans la représentation électorale de l’Outre-mer à l’assemblée de Strasbourg.
Son initiative a été suivie par celle du sénateur de la Guyane, Georges Othily (notre photo) , qui vient à son tour de déposer une proposition de loi allant dans le même sens et visant à créer trois nouvelles circonscriptions Outre-mer : Océan Atlantique, Océan Indien et Océan Pacifique.
La circonscription "Océan Pacifique" regrouperait la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie française et Wallis-et-Futuna ; la circonscription "Océan Atlantique" : la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et Saint Pierre et Miquelon ; et la circonscription "Océan Indien" : La Réunion et Mayotte.
Cette proposition de loi vise à modifier la loi du 11 avril 2003, prévoyant le découpage du territoire français en huit circonscriptions inter-régionales, dont l’une d’elles regroupe l’ensemble des collectivités territoriales d’Outre-mer.
Or, "le découpage actuellement en vigueur ne rapproche pas les électeurs d’Outre-mer de leurs euro-députés pas plus qu’il n’assure une meilleure représentation au Parlement européen de la diversité géographique de l’Outre-mer", expose Georges Othily.
"Il suffit pour s’en convaincre de considérer les résultats obtenus par les différentes listes présentes dans la circonscription Outre-mer lors des élections européennes du 13 juin 2004 : avec un taux d’abstention de plus de 70% dans cette circonscription, le scrutin révèle un réflexe local, les électeurs préférant voter pour une des listes conduites par un candidat issu de leur région", rappelle le sénateur guyanais.
"De plus, l’existence d’une seule très grande circonscription Outre-mer, à l’échelle mondiale comme c’est le cas aujourd’hui, constitue un réel handicap pour permettre aux candidats de faire campagne tant les distances à parcourir sont grandes", poursuit Georges Othily.
Ce nouveau découpage garantira l’élection d’au moins trois députés de l’Outre-mer au Parlement européen (un par circonscription) sans pour autant exclure l’augmentation de leur nombre, conformément à l’article 15 de la loi n° 2003-327 du 11 avril 2003 qui précise que "le nombre de sièges et le nombre de candidats par circonscription sont constatés par décret au plus tard à la date de convocation des électeurs".


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