Le M.G.E.R., l’emploi des Réunionnais et l’Europe

Oui à l’emploi local, non à la constitution européenne

20 septembre 2004

Le Mouvement de la gauche écologiste de La Réunion s’est prononcé hier sur deux sujets d’actualité : l’emploi et les Réunionnais, souvent pollué par la notion de “préférence régionale” et le débat sur la constitution européenne.

Sachant que dans notre île le taux de chômage flirte avec les 40% de la population active, le Mouvement de la gauche écologiste de La Réunion (MGER) plaide pour la "recherche de solutions spécifiques" plutôt que de se focaliser sur la “préférence régionale” ou un débat “zoreils-créoles”.
Pour le bureau du MGER, "tout doit être fait pour favoriser l’emploi local, quelle que soit l’origine des gens". Mais, s’interroge le MGER, "pourquoi faut-il préférer la main d’œuvre locale ?" Réponse, toujours du MGER : "Parce que jusqu’à présent, aucun gouvernement n’a été capable d’achever la départementalisation". Le débat sur le thème de la “préférence régionale”, poursuit le MGER, "sera clos lorsque le taux de chômage sera équivalent à celui de la Métropole..."
Concernant les concours de la fonction publique, qui sont souvent ouverts à l’échelle nationale, le MGER fait remarquer que la situation n’est pas comparable pour un fonctionnaire marseillais nommé à Lille et pour un fonctionnaire réunionnais nommé en Métropole. "C’est là que l’on voit que le gouvernement n’a pas parachevé la départementalisation" ajoute le MGER qui pose la question de la continuité territoriale, "outil primordial au développement et à la diminution du chômage à La Réunion". Et de reprendre l’exemple du fonctionnaire marseillais travaillant à Lille, "qui pourra rentrer chez lui avec un billet de TGV à 100 euros" alors que la mobilité et le coût d’un billet d’avion poussent La Réunion "vers une déculturation de son environnement".
Pour le MGER, "une des premières choses que les Réunionnais doivent demander et pour laquelle nous militons, c’est le remplacement du ministère des DOM-TOM par un ministère de la Continuité territoriale". Et le MGER de conclure sur ce sujet par cette formule : "Nous disons que lorsqu’il s’agit d’un territoire insulaire, en ce qui concerne la fonction publique, la formation doit être métropolitaine et l’emploi local".
Pour ce qui concerne le débat sur la future constitution européenne, le MGER a déjà choisi son camp : ce sera non. "L’adoption de cette constitution ferait du continent européen une succursale de l’OMC". Pour le MGER, dire non à la constitution européenne ne conduit pas, comme le disent certains, à l’impasse. En revanche, conclut le MGER : "Le oui serait une marche forcée vers l’ultra libéralisme (...) et la suprématie du grand patronat européen".

S. D.


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