Trois jours après la clôture du sommet de l’Union africaine

Ouverture du Forum de la coopération sino-africaine

20 juillet 2012, par Céline Tabou

La 5ème Conférence ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine s’est ouverte, jeudi 19 juillet à Pékin, par l’allocution de Hu Jintao, président de la République Populaire de Chine. Durant deux jours, les participants tenteront de mettre en place un nouveau plan de coopération pour les trois années à venir.

Depuis plus d’une quinzaine d’années, les relations sino-africaines se sont accentuées dans le cadre d’un contrat « gagnant-gagnant » contesté par les Occidentaux et plébiscité par les Chinois et dirigeants africains. Entre 2009 et 2012, le montant des aides octroyé par Pékin au continent africain a doublé, passant de 10 milliards de dollars à 20 milliards cette année.

Promouvoir la coopération avec l’Afrique.

Hu Jintao a proposé l’établissement de mesures dans cinq domaines prioritaires afin de « soutenir la cause de la paix et du développement en Afrique et faire progresser le nouveau partenariat stratégique sino-africain ». Pour cela, la Chine souhaite mettre à la disposition des pays africains « une ligne de crédit de 20 milliards de dollars destinée en priorité à promouvoir le développement des infrastructures, de l’agriculture, de l’industrie manufacturière et des PME en Afrique ». Le porte-parole du ministère du Commerce, Shen Danyang, a déclaré mardi 17 juillet, lors d’un point presse que « l’aide chinoise à l’Afrique a augmenté de 60% depuis 2009 ». Les investissements directs chinois (IDE) en Afrique ont progressé de 60% depuis 2009, pour atteindre 14,7 milliards de dollars à la fin 2011, d’ailleurs plus de 2.000 sociétés chinoises y ont des investissements, a précisé le porte-parole.
Différents programmes d’aide et de soutien devraient être développés pour les pays africains notamment dans la formation et l’éducation, avec la formation de 30.000 personnes dans différents secteurs et l’octroi de 18.000 bourses gouvernementales ; la santé avec l’envoi de 1.500 médecins chinois sur le continent africain ; la protection de l’environnement ; l’aide à l’amélioration des « infrastructures douanières et de contrôle des marchandises afin de faciliter le commerce intra-africain » ; et enfin la coopération médiatique et le maintien de la paix au sein du continent.

Un gagnant-gagnant

L’augmentation des échanges économiques, commerciaux et culturels a été saluée par plusieurs dirigeants, notamment le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui a indiqué que les relations sino-africaines permettent de « créer des opportunités pour les pays africains de diversifier leurs économies, de créer des emplois et d’améliorer la santé et l’éducation ». De son côté, le président sud-africain, Jacob Zuma, dont le pays fait partie des pays émergents BRICS (Brésil Russie Inde Chine South Africa), a selon “le Quotidien du Peuple”, remercié la Chine de « traiter les pays africains en égaux ».
Le président sud-africain a toutefois indiqué qu’il ne devait pas y avoir de forme d’impérialisme sur l’Afrique, et qu’il fallait éviter toute « relation commerciale déséquilibrée dans laquelle l’Afrique fournit avant tout des matières premières ». Sous le thème “Consolider les acquis et ouvrir de nouvelles perspectives pour le nouveau partenariat stratégique sino-africain”, le président actuel de l’Union africaine, le président du Bénin, Boni Yayi, a déclaré que « l’Afrique souhaitait renforcer le partenariat gagnant-gagnant avec la Chine et explorer conjointement les ressources abondantes de l’Afrique ».

Céline Tabou


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