Droits humains

PAM et le HCR préoccupés par les réfugiés centrafricains au Congo

13 juin 2014

Les représentations au Congo Brazzaville du Programme alimentaire mondial (PAM) et du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) jugent la situation des réfugiés centrafricains ’préoccupante’, suite à une enquête conjointe menée dans le département de la Likouala, au nord du pays, où ils sont environ 16.000, rapporte vendredi la presse locale.

La situation alimentaire des réfugiés de la République centrafricaine (RCA), arrivés au Congo depuis quelques mois, ne cesse de se dégrader et leur nombre pourrait atteindre 20.000 d’ici la fin de cette année, selon l’enquête publiée jeudi à Brazzaville.

56,8 pour cent des ménages des réfugiés centrafricains dans la Likouala sont en insécurité alimentaire dont 10,3 pour cent en insécurité sévère, indique l’enquête qui
souligne que les ménages ont, pour une grande partie (57,2 pour cent), une consommation pauvre ou limite.

Ils ont également épuisé beaucoup des ressources et capitaux sur lesquels ils pouvaient se fonder pour survivre.

Ces ménages se trouvent dans une condition de vulnérabilité et dépendent de l’assistance pour survivre, précise l’enquête.

"L’analyse de la consommation alimentaire montre que seulement 42,2 pour cent des ménages ont une alimentation acceptable. Les groupes de consommation alimentaire pauvre (31,2 pour cent) et limite (26 pour cent) ont des lacunes en termes de consommation de calories, protéines et micronutriments", souligne l’enquête.

Le représentant du HCR au Congo, Ibrahim Traoré, qui a rappelé les missions de son institution, pense que le moment est venu pour examiner cette situation.

"Les réfugiés centrafricains venus au Congo depuis mars, il était temps qu’on fasse le point pour voir l’état de la sécurité alimentaire, malheureusement cet n’est pas du tout bon. Nous en avons profité pour lancer un appel à nos bailleurs pour des ressources additionnelles afin que les besoins de ces personnes puissent être couverts", a-t-il dit.

De son côté, le Congo s’est réjoui de l’appel lancé à l’endroit de la communauté international afin qu’elle puisse continuer à apporter de l’aide non seulement au gouvernement congolais, mais également à tous les pays limitrophes de la Centrafrique.

"La bonne nouvelle pour nous, c’est l’appel global. Nous avons demandé aux bailleurs des fonds de venir en aide car, sur les fonds prévus par la communauté internationale pour aider les réfugiés centrafricains au Congo, à peine 19 pour cent ont été débloqués. Si la communauté internationale peut encore faire des efforts pour apporter les 81 pour cent restants, ce serait un grand soulagement pour nous surtout pour les populations touchées", a conclu la représentante du gouvernement congolais, Mme Marie-Céline Tchissambou-Bayonne.

Centrafrique

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