Lutter contre la corruption

Paradis fiscaux : Tranparency International salue la décision du G-20

3 avril 2009

L’ONG Transparency international (TI) a exprimé sa satisfaction devant la décision du G-20 de lutter contre l’opacité en faisant de la transparence une priorité et un moyen de résolution de la crise financière mondiale, et d’étendre ce principe aux pays en voie de développement.

"La décision de lutter contre l’opacité et de mettre en place un organe de gouvernance mondiale sous le nom de Financial Stability Board annoncée aujourd’hui (jeudi), fait partie des mesures décisives que nous attendons du sommet du G20 (à Londres)", a indiqué la présidente de Transparency International, Huguette Labelle, au siège de l’ONG à Berlin, en Allemagne.

"Par contre dans le long terme, les premiers pas du G20 vers la transparence doivent être portés en dehors des sphères du pouvoir pour s’étendre à la société civile", a précisé Mme Labelle.

Et puisque l’orientation définie par le sommet du G20 est maintenant effective, il importe que le plus grand coup de fouet macro économique jamais enregistré dans l’histoire intègre au premier chef, entre autres, l’effectivité des moyens de sauvegarde, la transparence, l’obligation de rendre compte et l’intégrité, dans tous ses domaines d’intervention, notamment ceux liés à la gestion des deniers publics, selon TI.

Recouvrer les biens extorqués

La Financial Stability Board nouvellement announcée et constituée par le G20 pour mettre en place un dispositif d’alerte rapide devrait se caractériser par sa crédibilité, son intégrité et sa transparence.

L’ONG a également indiqué que la participation de la société civile à la FSB serait un pas déterminant pour sa réussite.

De la même manière, la réforme de ce que le Premier ministre britannique, Gordon Brown a appelé "système bancaire fantôme", nécessiterait une forte dose de transparence, estime TI, tout en exprimant le vœu que soient prises des mesures de bonne gouvernance en ce domaine dans le souci majeur d’étendre des mesures de précaution et de protection à l’information anonyme sur la prise de risques excessifs.

Le rôle négatif des paradis fiscaux où on peut planquer des fonds acquis de manière illicite, a été souligné à juste titre par le sommet, s’est réjoui l’ONG internationale en précisant que TI s’attend à ce que les déclarations audacieuses du G20 annonçant la fin du secret bancaire, au-delà des pays ciblés, s’appliquent à la coopération internationale et permettent le recouvrement des biens extorqués aux pays pauvres.

D’après TI, la principale priorité du moment pour le G20, est de piloter et de respecter les engagement pris.

Restaurer la confiance

Pour y arriver, le premier pas essentiel à faire est de mettre en place une législation et de signer des accords sur la fiscalité conformément aux norme de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).

La stabilisation et la revitalisation de l’économie mondiale devrait être la priorité dans le court terme, mais le gros du travail, qui comporte beaucoup plus d’opportunités requiert que le nouvel ordre de réglementation soit bâti sur la transparence et la nécessité de rendre compte.

Le G20 a pris l’initiative de profiter de ces opportunités et TI compte sur l’engagement de la société civile.

Transparency International a fait des recommandations particulières pour que le G20 restaure la confiance au sein de l’économie mondiale et rende l’espoir à des millions de personnes ayant un avenir incertain.

Ces recommandations comprennent une série de thèmes allant de l’utilisation des fonds publics dans des programmes de capitalisation au renforcement du rôle des banques de développement et des autorités de régulation.

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