Après l’assemblée générale de l’Alliance

Parés pour la victoire du 13 juin

25 mai 2004

Dimanche dernier au Port, peu après 13 heures. Après les discours et les explications sur les enjeux des élections européennes du 13 juin prochain, ou l’avenir de notre pays menacé par la politique du gouvernement Raffarin, un grand nombre de participants à l’assemblée générale de l’Alliance se sont retrouvés dans les espaces verts de la cité maritime pour déjeuner ensemble. Juste retour à une réalité que la langue créole résume par cette belle formule imagée : goni vide i tien pa doboute.

Dans les défilés, dans les rassemblements, les meetings, Denis Irouva lé la (tout à droite sur la photo), avec son dynamisme et sa combativité de toujours... (photo S. D.)

Et donc place au repas avec une formule qui a déjà fait ses preuves : le pique-nique. Instinctivement, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes avaient jeté leur dévolu sur les abords du Parc boisé “Fonnkèr Laurent Vergès”. Là, le gazon, les bois noirs et autres cassias de Siam offraient le lieu idéal pour "kraz inn boul" ou "mange in gazon". On sort les glacières, tantes, soubic, marmites, bols et assiettes, et en avant pour "in batay kouto ansanm fourchèt".
C’est l’heure du zanbrokal, rougay sosis, kari volay pour un pique-nique qui n’a rien à envier à ceux du "chemin volkan". Les petits groupes s’installent. Parfois, on s’interpelle : "Té, vien boir in ti zafèr èk nou". Refuser même poliment, c’est s’exposer à un gentil moucatage dans le genre : "La ou koné pi do moune, ou la !" Oui, mais accepter, même avec modération, c’est prendre le risque de dépasser la dose prescrite, surtout quand on doit reprendre la route ensuite.
Il y a ceux qui veulent absolument vous faire goûter "in ti morso cari kanar" et si l’on se risque à picorer ici et là, force est de constater que chaque cuisinier "na son gou d’sel". Et puis on s’installe, on se sert et on constate à quel point l’organisation est sans faille. Il ne manque rien. "Rien ke sa minm ou pran ? Sèrv a ou, pa bézoin la pèr !" On ne se fait pas prier.
À quelques pas de là, Denis Irouva, l’incontournable Denis, est occupé à reprendre des forces assis à côté d’un petit groupe où des militants de la CGTR Sud sont en force. Partout, sous les arbres, les pique-niqueurs expriment leur bonheur et leur satisfaction après l’événement qu’ils viennent de vivre à la Halle des manifestations. Ils se disent parés pour la bataille des européennes avec Paul Vergès et toutes les forces de l’Alliance. Parés pour remporter une victoire encore plus grande qu’en mars. (voir ci-après)
Arrive alors un groupe de jeunes, équipés pour "kraz in maloya". Histoire de monter que "le kor i done". Quelques anciens ont déplié la saisie à l’ombre des arbres et font une sieste digestive. Il est presque quinze heures.
Dans le parking jouxtant la Halle des manifestations du Port, une quarantaine de bus attendent encore tous ceux et celles qui, gais et contents, vont repartir triomphants, le cœur à l’aise, prêts à se lancer dans la campagne électorale des européennes avec l’Alliance de l’Outre-mer.

S. D.

Les jeunes, équipés pour "kraz in maloya", histoire de monter que "le kor i done"... (photo M. M.)

Zot la di...

Michel Taochy, chauffeur, Saint-Louis :
"Lé myé pou lo dévlopman"
"Lé bon fé lalyans. Lalyans lé myé pou lo dévlopman. Chaque parti peut dire ce qu’il a à dire, ce qu’il est possible de faire et on avance comme ça. Je crois que Paul Vergès est mieux placé pour conduire la liste. Li la fé bokou d’ zafèr pou La Rényon. Il est le mieux placé pour défendre les intérêts des Réunionnaises et des Réunionnais".

Hermann Vinguédassalom, agent technique, Cilaos :
"Paul Vergès est capable de faire ce qu’il dit"
"Je crois que le système de l’Alliance est une bonne chose. Cela donne plus de poids pour affronter les batailles dans l’avenir. Paul Vergès, c’est un bon choix. Il a plus d’autorité vis-à-vis des partenaires. Et puis, quand il dit quelque chose, il faut bien reconnaître qu’il est capable de faire ce qu’il dit".


Frédéric Tobes, agent d’entretien, Petite-Île :
"Plus de force pour faire avancer les choses"
"Si tout le monde se met d’accord pour faire quelque chose pour La Réunion, c’est bien. L’Alliance nous donne plus de force pour faire avancer les choses. Surtout pour les jeunes qui n’ont pas de travail". Le jeune homme a une hésitation. Il souligne avec un sourire qu’il n’est pas communiste. Mais il note que "puisqu’il faut un représentant au Parlement européen, autant que ce soit Paul Vergès. Il a l’expérience. Apparemment, il représente bien La Réunion".

Armande Lebon, institutrice, Saint-Joseph :
"Cela va nous faire avancer"
"Je suis à fond pour l’Alliance. J’ai toujours été au PCR, mais l’ouverture va donner plus de force aux forces progressistes. Au sein de l’Alliance, chacun peut exprimer ses idées et cela va nous faire avancer. Avec les idées des uns et des autres, on peut concocter un “petit plat”. Paul Vergès, pour conduire la liste, c’est vraiment le meilleur. Il a toujours fait beaucoup de choses pour La Réunion, pour les plus pauvres. Depuis des années, j’ai vu la population avancer grâce à son action. D’abord au Port, et petit à petit pour toute La Réunion".

Nadège Gomar, cantinière, Sainte-Suzanne :
"Arrêter avec les partis qui ne cherchent que leur intérêt"
"L’alliance est une bonne chose pour La Réunion. Il est bon que les différents partis de gauche s’allient. Paul Vergès défend bien la cause de La Réunion et sera encore plus fort avec les autres courants politiques. IL faut arrêter avec les partis qui ne cherchent que leur intérêt. La formule de l’Alliance, c’est bien".

Aniel Fétissoi, aide-maternelle, Sainte-Suzanne :
"Nou pé kont si li pou défann anou"
"Tousak banna la di lé bon. Lé bon tout domoun lé pa dakor èk Raffarin, i diskit épi i mèt ansanm. Po mwin, Paul Vergès, lébon. Li la déza fé in bon travay èk Lérop. Épi nou pé kont si li pou défann anou".

Aldebert Lebihan, Saint-Benoît, militant associatif :
"La mobilisation est réussie..."
"C’est une belle manifestation. La mobilisation est réussie. L’alliance, c’est une bonne idée. Les gens peuvent discuter ensemble. C’est comme un espace de discussion, de réflexion, d’action. Paul Vergès en tête de liste, i déranz pa mwin. Épi si néna in dézièm lé élu déryèr sré pa mové non pli".

Théodore Jean-Baptiste, retraité, Saint-André :
"Lalyans té fo anou sa"
De Saint-André, Théodore est venu en famille, avec son épouse Ginette qui renchérit quand on discute avec lui. Accompagné de sa fille et de son gendre, et pour faire le compte, d’une amie et de sa fille. La réunion est terminée et la famille se restaure avant de prendre la route. "Lalyans té fo anou sa. Nou lé pli for. Pou Paul, avansa nou té di si li té port pa kisa i sava défann La Rényon laba an Lérop". C’est ensuite au tour de la fille de poursuivre la discussion... sur la difficulté pour les femmes de militer. L’ouverture c’est aussi là qu’elle se jouera, dans la capacité des organisations à faire émerger, les femmes et les jeunes. Nous sommes loin de l’Europe ? Non pas vraiment.


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