Nouvelle protestation de journalistes

Pas de “Voix de la France” sur le Service public audiovisuel

25 mai 2005

Dans un communiqué diffusé hier, le SNJ-CGT (Syndicat nationale des journalistes) s’élève contre le matraquage médiatico-publicitaire en faveur du “oui”.

(page 6)

"Pour la quatrième fois durant cette campagne (TF1, France 2 et RFO), le président-partisan tentera d’influer le vote des citoyens.
Cela suffit !
Le temps de parole du président n’est en effet pas décompté du temps accordé aux partis pour cette campagne.
La France serait-elle devenue une République bananière où les pouvoirs en place disposent à leur guise des médias ?
Que le président qui est au dessus des partis intervienne comme il l’avait fait en 96 sur les essais nucléaires ou la suspension du service national, en 97 sur la dissolution du Parlement, en 2000 sur le quinquennat ou en 2003 sur les attentats du 11 septembre, cela est tout à fait normal.
Mais qu’il s’invite en permanence sur nos antennes est un véritable déni de démocratie.
Puisque la "déclaration aux Français" pourra ne pas être diffusée en direct, nous appelons les Directions des chaînes publiques à ne pas reprendre cette intervention dans sa totalité, mais à en assurer un traitement journalistique reprenant les extraits essentiels et en faisant assurer la critique au regard du texte de la Constitution par des journalistes.
Nous verrons alors si nous sommes revenus à l’ORTF “Voix de la France” comme aux plus beaux temps de Peyrefitte ou si nous avons coupé définitivement le cordon ombilical avec les pouvoirs en place.
Près de 18.000 citoyens ont signé la pétition “Le non censuré dans les médias ça suffit”. Cela devrait faire réfléchir les patrons des chaînes publiques.
Nous appelons également le CSA afin qu’il saisisse le Parlement pour modifier les textes qui ne prévoient pas de décompter le temps de parole du président dans les temps accordés aux partis pour la campagne."


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus