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Maurice
Un moment historique aujourd’hui pour l’île sœur
30 septembre 2003
Le vice-Premier ministre mauricien et dirigeant du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Raymond Bérenger, accède aux fonctions de Premier ministre cette après-midi, après la démission prévue, ce matin même, de l’actuel Premier ministre, Anerood Jugnauth, président du Mouvement socialiste militant (MSM). Selon un officiel à l’Hôtel du gouvernement, Anerood Jugnauth fera son discours-bilan de trois ans passés à la tête du gouvernement ce matin au Parlement, avant de soumettre sa démission comme Premier ministre et également comme parlementaire.
Dans l’après-midi, Paul Bérenger doit prêter serment comme Premier ministre à la salle Vaghjee, à Port-Louis. Les ministres de son gouvernement en feront de même. Le nouveau Premier ministre présentera ensuite une motion au Parlement pour faire de Anerood Jugnauth le nouveau président de la République. La motion sera débattue et votée le 7 octobre.
Entre-temps, l’actuel président de la République, Karl Offmann, devra démissionner de ses fonctions demain à 19 heures. Son adjoint, Abdool Raouf Bundhun, assurera l’intérim jusqu’à la nomination d’Anerood Jugnauth.
Paul Bérenger, né le 26 mars 1945, a, de 1969 à 2000, été parlementaire à plusieurs reprises, et occupé diverses fonctions gouvernementales avant sa nomination comme vice-Premier ministre et ministre des Finances, poste qu’il occupe encore aujourd’hui. Ce changement à la tête du gouvernement mauricien fait suite à un accord électoral conclu avant les élections générales du 11 septembre 2000 entre les deux principaux partis politiques de la majorité parlementaire, le MMM de Paul Bérenger et le Mouvement socialiste militant (MSM) de Sir Anerood Jugnauth.
L’accord stipulait que Anerood Jugnauth assumerait les fonctions de Premier ministre pendant trois ans avant de passer le témoin à Paul Bérenger pendant deux ans, avant l’organisation des prochaines élections générales. Cet accord, qui constituait la pierre d’angle de la coalition MSM-MMM, a été payant. La coalition a remporter les élections générales avec une écrasante majorité, envoyant 57 députés à l’Assemblée contre seulement 3 au Parti travailliste.
Avant Paul Bérenger, les trois ancien Premiers ministres étaient issus d’une "caste" majoritaire, les Vaish, au sein de la communauté hindou. En devenant Premier ministre à l’âge de 58 ans, après une activité politique longue de 34 ans, Paul Bérenger met ainsi fin à un mythe politique sur l’île, qui ne se basait sur aucun écrit, selon lequel c’est un Hindou de la caste Vaish qui devait occuper ce poste.
Depuis plusieurs mois déjà, Paul Bérenger a multiplié les efforts pour rassurer la communauté hindoue, majoritaire. Il doit recevoir une invitation officielle du gouvernement indien aussitôt son accession aux fonctions de Premier ministre mardi, en vue de sa première visite officielle, en Inde en novembre, a-t-on appris auprès de la haute commission indienne à Maurice.
Par ailleurs, alors que Anerood Jugnauth accédera aux fonctions de président de la République le 7 octobre, son fils lui succédera à la tête de son parti, le MSM, et occupera les fonctions de vice-Premier ministre, de ministre des Finances et de l’Agriculture.
Selon les observateurs politiques mauriciens, le principal défi de Paul Bérenger, une fois parvenu au pouvoir, consistera à maintenir l’unité nationale en rassurant toutes les composantes du peuple mauricien.
Karl Offman salue l’accession de Paul Bérenger au poste de Premier ministre |
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Le président de la République de Maurice estime que son pays vivra un moment historique avec l’accession aujourd’hui de Paul Bérenger au poste de Premier ministre. Karl Offman a rappelé que Paul Bérenger prêtera serment devant lui. Ce qu’il a qualifié être un privilège pour lui. Il a fait ces déclarations lors d’une réception d’adieux qu’il a offerte aux membres du gouvernement. Il a profité de cette occasion pour affirmer que les moments les plus forts qu’il a vécus en tant que président de la République ont été les Jeux des Iles de l’océan Indien, l’autonomie de Rodrigues et la libéralisation des ondes. |
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