« Tournée politique » de la tête de liste de l’Alliance pour l’Outre-mer

Paul Vergès en Martinique

5 juin 2004

Nous reproduisons ci-après un communiqué de l’Alliance qui rend compte du début de la visite de Paul Vergès en Martinique dans le cadre de la campagne pour les élections européennes.

Paul Vergès, tête de liste de l’Alliance, est arrivé à Fort-de-France, jeudi dernier à 15 heures 30 pour un séjour de 48 heures. Il a été accueilli par une foule impressionnante et plusieurs responsables politiques martiniquais (Pierre Suedile, Madeleine de Grandmaison, Camille Désiré, Claude Cayol, Georges Érichot, Fernand Papaya, les deux sénateurs Claude Lise et Rodolphe Désiré....).
Un point-presse a été organisé dans un salon de l’aéroport. Prenant la parole, les élus martiniquais ont dit l’émotion et la gravité avec lesquelles ils recevaient la tête de liste de l’Alliance. Madeleine de Grandmaison déclarait : "à chaque fois que Paul Vergès vient en Martinique, après son passage, la situation est toujours changée".
Secrétaire général du PPM (Parti Progressiste Martiniquais), Pierre Suédile rappelait que l’homme politique réunionnais était venu pour la première fois en Martinique en 1963, à l’occasion d’un procès intenté à des jeunes martiniquais dit “procès de l’OJAM” : "Vergès est un compagnon de longue date des luttes des progressistes martiniquais" déclara-t-il. Camille Darsières insista, pour sa part, sur l’initiative prise au Parlement européen par Paul Vergès d’où sont sortis le rapport Ligios ainsi que la résolution du PE sur les problèmes des DOM.
Dans son intervention, Paul Vergès a précisé qu’il n’était pas venu en Martinique en tournée électorale mais en "tournée politique". Rappelant les caractéristiques étonnantes de la circonscription de l’Outre-mer, la tête de liste de l’Alliance insista sur les traits communs à cet ensemble (territoires anciennement colonisés, problèmes identitaires, économiques, défis posés par la mondialisation...). Cela suppose que l’Outre-mer doit disposer, dira-t-il, "d’un porte-parole fort auprès de l’Europe, laquelle pèse sur la vie de chaque territoire de l’Outre-mer".
Commentant la décision du Parti socialiste de construire une liste autour de Jean-Claude Fruteau plutôt qu’un rassemblement avec Axel Urgin, Paul Vergès repris à son compte une expression d’Aimé Césaire en disant que le temps était fini, pour l’Outre-mer "de danser sur le carnaval des autres".
Le début d’après-midi fût consacré à une rencontre avec des chefs d’entreprises dont une forte délégation de la CGPME. Ce fut l’occasion pour Paul Vergès de donner son point de vue sur des problèmes comme ceux de la banane et du sucre.
La journée se termina par un dîner avec une centaine de militantes et de militants de l’Alliance. Ce rassemblement, tel qu’il a été initié à La Réunion, intéresse en effet fortement les forces progressistes martiniquaises qui se disent prêtes à examiner comment l’étendre chez elles.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus