Alon filozofé De Roger Orlu

Philosophie et écologie

23 février 2007, par Roger Orlu

Les problèmes de l’environnement préoccupent de plus en plus les citoyens. Alertée par un nombre croissant de scientifiques, d’experts, de militants politiques et d’élus, la population est de plus en plus consciente des ravages du système économique et social dominant sur le cadre de vie et des menaces que ce système fait peser sur l’avenir de l’humanité.
Mais comme le disait encore récemment dans une émission télévisée le philosophe Edgar Morin, l’écologie ne peut se ramener à une simple affaire de gentils oiseaux et de jolies fleurs. Le combat écologique doit prendre en compte tous les aspects de la vie humaine : les relations économiques, l’organisation sociale, la dimension culturelle, la manière d’exercer le pouvoir, le contexte environnemental etc...

Cela signifie que si nous voulons bâtir un développement durable, nous devons avoir une vision globale et cohérente d’un tel projet. Cela signifie qu’il faut tout changer dans l’organisation de notre vie au plan local, national et mondial.
• Changer la façon de produire, de commercer et de consommer, pour en finir aussi bien avec le pillage et le gaspillage des ressources de la planète qu’avec l’exploitation des humains par d’autres humains et la pollution de la nature.
• Changer les relations de travail, le partage des revenus, la politique des prix.
• Changer la manière de respecter l’égalité des droits humains.
• Changer la façon de prendre les décisions pour vivre ensemble, d’exercer le pouvoir politique, judiciaire et de gérer les conflits.
• Changer les moyens de se déplacer, de s’éduquer, de s’instruire, de se distraire, de s’informer, de concevoir et de vivre les rapports entre les différentes cultures.
• Changer les rapports entre les peuples et les personnes pour aller vers davantage de liberté, de responsabilité, de justice et de solidarité.

Comme dit l’écologiste et philosophe Yves Paccalet, « l’écologie devrait imprégner chaque conscience, chaque décision économique ou politique. Et je crois que la solution est surtout philosophique. Nous devons savoir ce qui est vraiment bon pour nous. Quel est le vrai sens de notre vie... Est-il de consommer comme des imbéciles des produits qui ne servent à rien, en saccageant notre maison, la Terre ? ».
Et de conclure : « l’avenir du monde dépend d’abord de chacun de nous ; de la révolution que nous accomplirons à l’intérieur de nous-mêmes : une révolution philosophique... Mais il faudra bien aussi organiser tout cela économiquement et politiquement. C’est cela que j’appelle la marche nécessaire vers les États-Unis du Monde ! ».


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