
C’était un 30 juin
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Didier Bourse
24 mai 2005
(pages 4 & 5)
Le bon sens aurait voulu que le référendum sur la Constitution européenne soit l’occasion d’un débat sur l’avenir constitutionnel de l’Europe. Force est de constater que la classe politique et médiatique porteuse du “oui” a voulu y faire passer "le monde selon Giscard d’Estaing", c’est-à-dire une société clé en main pour les actionnaires nantis, le MEDEF, et l’Organisation Mondiale du Commerce, à la merci des États-Unis par le biais de l’OTAN. C’est la fameuse société ultra-libérale mise en place par Tony Blair en Angleterre, et prônée par Alain Madelin qui appellent à voter “oui” à ce Traité car il offre un véritable espace libéral. Comment avec de tels défenseurs, certains peuvent-ils encore prétendre que cette Constitution garantit des valeurs sociales ? Regarder du côté du Royaume-Uni donne déjà des frissons sur cette Europe dont on ne veut pas : anéantissement en quelques années de l’école publique, des transports publics, et des minima sociaux... Après plusieurs semaines de débats, le constat s’impose : la campagne tourne essentiellement autour du procès de l’Europe d’aujourd’hui. Le “non” majoritaire en est la traduction vivante. Il s’agit bien de sanctionner cette Europe qui a failli pour avoir vendu son âme sur le tapis du CAC 40 au lieu de s’épanouir sur le rapprochement des peuples et la base de droits fondamentaux généreux et solidaires. Cette situation est à la fois dramatique et encourageante. Dramatique puisqu’elle marque plus que jamais une rupture entre une certaine élite politique complètement déconnectée des réalités (regardons les meetings organisés par ces derniers dans un cyber-monde : écran géant, show à l’américaine avec vedette en paillettes Jospin, Delors, Sarkozy...), et la vraie vie. Celle de la population des précaires, des consommateurs en euro qui se demandent vraiment ce qu’ils ont pu gagner de cette société virtuelle en golden boys, des chômeurs toujours plus nombreux malgré les promesses d’après Maastricht pour une Europe sociale (dixit Delors alors Président de la Commission Européenne). Le “oui” prétend que la France perdrait son leadership, or que se passe-t-il aujourd’hui ? Les européens s’intéressent au débat français car la majorité des peuples d’Europe sont privés de référendum et parce que le “non” français montre la voie pour l’Europe des idées progressistes face au pouvoir financier. La France va retrouver ses couleurs de pays des Lumières, ce n’est pas du cocardier mais bien de "l’européen" au service des peuples. Ce référendum est l’occasion unique par un geste simple de renvoyer dans leurs cordes la gauche caviar et la droite réactionnaire, la direction du PS et des Verts libéraux qui n’ont pas tiré les leçons du 21 avril 2002, la direction de l’UMP qui annonce cyniquement par Nicolas Sarkozy qu’il faut dire “oui” pour s’attaquer à tout ce qui freine le marché (35 heures, revenu minimum, âge de la retraite etc ...). Ne manquons pas cette occasion de ce suffrage direct qui ouvre la troisième voie, celle pour une société plus juste, celle de l’intelligence contre le profit maximal. L’actualité sert tous les jours le “non” : la grève des salariés de Total le montre : 8 milliards de bénéfice cette année, 57 milliards de bénéfices pour les 40 premières entreprises françaises, mais il faut travailler un jour de plus pour satisfaire le MEDEF (Rappelons-nous Raffarin le poing serré qui avait juré à leur congrès qu’il remettrait les Français au travail !), sans parler des délocalisations et des textiles chinois. La partie III du Traité scellerait constitutionnellement, de manière irréversible, cette Europe anti-sociale d’aujourd’hui. Enfin, cette situation est encourageante car face aux forces démesurées des grands médias et des capitaux de la campagne des porteurs du “oui”, les militants associatifs, et politiques ont travaillé pas à pas pour expliquer l’inextricable document de 700 pages pour en sortir la nuisante essence... Mais surtout pour débattre de l’essentiel. Faut-il continuer dans cette société de marchands où les jeunes ont au mieux leur place s’ils écrasent leurs copains et au pire aucun avenir sans formation, tandis que les 220 personnes les plus riches au monde ont une fortune supérieure à 20 fois ce qui serait nécessaire pour assurer les besoins vitaux de la totalité des plus pauvres de la planète, ou, faut-il construire, par le politique, une société de solidarités fondée à la fois sur des redistributions entre les personnes, et sur de réelles coopérations entre les peuples européens ou “non”, construire une société d’esprit critique face au prêt à penser médiatique, une société de culture face à la “McDonalisation” ? Quoiqu’il arrive, nous aurons avancé grâce à ce débat ouvert par le référendum. Mais voter “non” c’est davantage : c’est tourner la page et affirmer haut et fort "Plus jamais une Europe Giscard d’Estaing".
Didier Bourse,
Citoyen pour un 29 mai qui "sort du fénoir".
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