Un appel de 80 Réunionnais pour le “non”

Pour l’union libre des peuples libres

9 mai 2005

(Page 5)

Nous, citoyens de La Réunion, nous appelons à voter “non” le 29 mai parce que ce projet de Constitution n’existe que pour disloquer et détruire tous les droits, toutes les garanties des travailleurs et des peuples. Au nom de la "concurrence libre et non faussée" élevée au rang de principe constitutionnel, les services publics, la Sécurité Sociale et les retraites, le code du travail et les conventions collectives, les statuts devraient être sacrifiés.
Nous appelons à voter “non” le 29 mai parce qu’en confiant les pleins pouvoirs à l’Union Européenne, ce traité remet en cause la souveraineté et les droits des peuples : la démocratie est bafouée.

Certains disent : "L’Europe est une chance pour La Réunion..."

- Tel n’est pas l’avis de ces milliers de lycéens réunionnais qui, hier, ont manifesté pour défendre leurs formations, leurs diplômes, leur avenir...

- Tel n’est pas l’avis de ces planteurs, éleveurs, agriculteurs et travailleurs usiniers qui savent que sur l’autel de l’Europe, ce sont toutes les filières : canne, élevage etc. ... qui se voient menacées.

- Tel n’est pas l’avis de ces dockers qui voient leur emploi menacé par une directive européenne autorisant une main d’œuvre surexploitée et sans statut à décharger les navires.

- Tel n’est pas non plus l’avis des Réunionnais qui ont constaté que leur pouvoir d’achat a considérablement diminué avec la mise en place de l’euro qui a fait qu’augmenter les prix.
Ce n’est pas l’avis des Réunionnais qui par dizaine de milliers se sont mobilisés pour défendre le système de retraite et les services publics.

Oui, les Réunionnais sont attachés à leurs acquis sociaux arrachés par la lutte des classes. Acquis pour lesquels ils ont longuement combattu (SMIC, RMI,...) Tous ces acquis qui sont directement remis en cause par la Constitution européenne.

Pour que La Réunion ne devienne pas demain une zone de "non droit" où tout sera décidé à Bruxelles, où réglementations et code du travail seraient remis en cause pour le malheur des salariés, chômeurs et leur famille, pour sauvegarder ces acquis qui assurent un minimum de dignité, le vote “non” doit l’emporter.

Pour les signataires de cet appel,
Bruno Lorigny,
Sainte-Clotilde


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