La liste de l’Alliance de l’Outre-mer au scrutin du 13 juin prochain a été présentée à la presse hier à Paris. Elle est constituée des candidates et candidats suivants :

- Paul Vergès (La Réunion)

- Madeleine de Grandmaison (Martinique)

- Paul Naprix (Guadeloupe)

- Nicole Bouteau (Polynésie)

- Saïd M’Chandra (Mayotte)

- Jacqueline Gahaly (Guyane).

Cette liste est forte de sa représentativité. En effet, non seulement elle est constituée de personnalités politiques connues dans chacune des grandes régions et ensembles géographiques de l’Outre-mer mais encore, dans l’esprit de l’Alliance, on y trouve les différents composantes du mouvement progressiste ultra-marin.
Cette diversité et cette représentativité expliquent que la liste conduite par Paul Vergès a reçu le soutien de personnalités aussi éminentes que l’ancien député-maire de Fort-de-France et intellectuel prestigieux Aimé Césaire. Cela explique également qu’une personnalité politique comme Christiane Taubira, députée de Guyane, préside le comité de soutien à cette liste. Il convient aussi de noter que tous les députés socialistes des Départements d’outre-mer - soit Christophe Payet (La Réunion), Victorin Lurel (Guadeloupe) et Louis-Joseph Manscour (Martinique) - ont tenu à réaffirmer leur soutien à la liste conduite par Paul Vergès.
Des conditions exceptionnelles sont donc créées pour que la convergence des forces de progrès outre-mer se traduise par un grand succès pour la liste de l’Alliance le 13 juin. Une liste qui aura pour tâche de défendre tout l’Outre-mer dans une Union européenne élargie.
Nous reviendrons bien sûr sur cet événement.

À propos d’un candidat sortant...

Hier soir sur Antenne Réunion - comme le matin sur Radio-Réunion -, Jean-Claude Fruteau a montré toute la hargne qu’il met à combattre la candidature de Paul Vergès, qui le gêne tant. Il a ainsi expliqué qu’un membre du Parlement européen doit chaque mois rester pendant une semaine à Strasbourg en session plénière, puis deux semaines à Bruxelles en commissions, et enfin une semaine à Strasbourg ou à Bruxelles en réunions de concertation générale. Dans ces conditions, affirme le député sortant, il est absolument impossible pour un parlementaire européen d’exercer en même temps une charge à la direction d’une collectivité ici à La Réunion.
Ce faisant, Jean-Claude Fruteau a expliqué en direct aux Bénédictins que, contrairement à ce qu’il leur a promis, s’il est réélu député européen, il ne pourra jamais être maire de Saint-Benoît. À trop vouloir prouver...