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Référendum : premier meeting avec Christiane Taubira-Delannon
13 mai 2005
Arrivée jeudi matin dans l’île, la députée guyanaise (PRG) Christiane Taubira-Delannon a participé à un premier meeting à La Possession le soir-même, devant une salle pleine.
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Hier soir à La Possession, une assistance attentive, réfléchie, concentrée - sans doute traversée de multiples questionnements - a quelquefois laissé éclater son approbation, voire son enthousiasme devant les arguments de la députée guyanaise (PRG) Christiane Taubira-Delannon qui touchaient d’autant plus juste qu’ils savaient donner au doute toute sa puissance de mobilisation et d’espoir.
Dans les deux camps - car il y a bien deux choix possibles : le oui ou le non - il est probable que, compte tenu de la nouveauté de la consultation et de l’importance des enjeux, beaucoup hésitent de part et d’autre.
Les hésitants du camp du Oui peuvent surmonter leur doute par un acte de foi - malgré toutes les réserves concevables - en acceptant de croire que la médiocrité des traités successifs aujourd’hui proposés à la constitutionnalisation pourra s’arranger par la suite.
Dans le camp du Non, les doutes ne peuvent être surmontés que par un effort de la raison, laquelle peut elle-même douter d’être entendue un jour. De là sans doute, l’ambiance recueillie et très attentive d’une salle venue chercher les raisons de ne pas suivre les sentiers battus.
Plusieurs orateurs sont intervenus en attendant la députée guyanaise, invitée du journal d’Antenne Réunion hier soir. Lorsqu’elle arriva, Pascal Basse (MRC) s’interrompit pour l’accueillir d’un jovial "Tu tombes bien, j’étais en train de démonter un gros mensonge de nos amis socialistes !"
Ceux-ci tentent en effet de faire croire qu’il y aurait deux orientations possibles - une libérale et une plus “sociale” - à partir de l’adoption de cette Constitution. "Le problème est qu’ils ont déjà dit cela au moment de Maastricht et que, treize des quinze pays membres étant à direction socialiste ou social-démocrate, l’Europe sociale n’a pas fait un pas en avant !"
Les mensonges de cette campagne, il n’a pas été le seul à les relever. Il n’y a que l’embarras du choix, a dit Véronique Veinberg, de l’association “Initiative dionysienne”, en faisant part aussi de sa joie de pouvoir donner un avis. "Cela faisait longtemps qu’on ne nous consultait plus là-haut !" a-t-elle dit après avoir longuement fait applaudir la députée guyanaise en évoquant son "courage" et sa "pugnacité". Il y a bien un choix à faire entre deux Europe, a-t-elle dit, en écartant définitivement "celle des banquiers, des capitalistes et des petits malins qui font du bizness même en temps de guerre".
Pour Guy Ratane-Dufour, "Un État ne sort jamais grandi en se couchant" et Maurice Gironcel a répondu à bien des questions muettes par sa question finale "Comment croire que le “oui” pourrait permettre de changer la situation ?"
Enfin, Christiane Taubira-Delannon vient exposer ses arguments, avec l’éloquence qui la distingue, "pour un Non de gauche : un Non de générosité, de courage et d’audace". Même parfait, sur le principe il ne faudrait pas voter - dit-elle - un texte qui vole aux générations futures, pour plusieurs décennies, la possibilité de construire eux-mêmes leur avenir. Mais ce texte n’est pas parfait et de nombreux peuples d’Europe, privés de referendum, demandent au peuple français de ne pas l’accepter.
Elle s’est ensuite longuement expliquée sur la refonte de l’article 299-2 du traité d’Amsterdam. "Toute reformulation implique une nouvelle interprétation" et l’histoire de cette nouvelle reformulation, jalonnée du rejet de toutes les demandes des trois États membres (Espagne, France, Portugal) pour sauvegarder la prise en compte des spécificités des RUP, augure mal de la volonté de l’Europe d’adopter des mesures favorables à nos régions fragilisées.
Elle expliqua ensuite l’histoire du tournant libéral pris en 1986 pour mieux faire saisir l’importance du débat d’aujourd’hui : c’est la première fois que les peuples peuvent s’exprimer - a-t-elle dit - et on leur demande de “constitutionnaliser” une série de traités présentés par ailleurs comme tous plus imparfaits les uns que les autres.
Rappelant enfin que Pierre Mendès-France, en son temps, avait critiqué l’option capitaliste du Traité de Rome (1957), la députée guyanaise s’est adressée à l’assistance : "En refusant les effets de ce libéralisme, nous nous inscrirons dans la conscience du monde. Et avec enthousiasme, nous voterons non", a-t-elle dit en déclenchant les applaudissements d’une salle debout.
P. David
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