Pour un référendum sur le mini Traité européen

12 juillet 2007

Marie-George Buffet dénonce un « passage en force » et souhaite « un grand débat pluraliste ». Elle fustige un texte qui « acte la construction libérale de l’Europe ».

Le Parti Communiste Français lance une campagne de mobilisation contre le nouveau Traité européen.

Le Parti Communiste Français (PCF) lance une campagne de mobilisation contre le nouveau Traité européen en réclamant « un grand débat » sur son contenu et une consultation par référendum pour son adoption, a annoncé lundi 9 juillet Marie-George Buffet.
Selon la Secrétaire nationale du parti, il s’agit d’« un appel aux hommes et aux femmes qui ne se résignent pas à cette Europe libérale et également à toutes les forces politiques pour mener ensemble cette campagne ». Elle s’est exprimée lors d’une conférence de presse, accompagnée de l’euro-député communiste Francis Wurtz.

Débat au Parlement en 2008

La Fête de “L’Humanité” à la mi-septembre sera un temps fort de cette campagne, a-t-elle souligné. « Tout se passe dans l’opacité et la précipitation et dans la tentative d’un passage en force » pour imposer le texte, a-t-elle ajouté.
Avec la gauche européenne, le PCF entend lancer « un grand débat pluraliste » pour « déboucher partout où c’est possible sur un référendum ». En France, le gouvernement envisage de soumettre le nouveau traité au Parlement début 2008, après sa rédaction définitive par une conférence intergouvernementale à l’automne.

« Un amendement » aux textes en vigueur

« Nous voulons nous opposer à ce mini traité qui ne règle en rien la situation de crise que connaît aujourd’hui l’UE », a-t-elle souligné. Le nouveau traité, qui n’est qu’un « amendement » aux textes en vigueur, « acte la construction libérale de l’Europe » tout « en faisant semblant d’intégrer des exigences des partisans du “non” », dénonce-t-elle.
Marie-George Buffet reconnaît que le texte présente une « petite avancée » en matière institutionnelle, mais « cela ne changera pas le fonctionnement anti-démocratique de l’Union Européenne », déclare-t-elle.

Des politiques européennes de libéralisation

De son côté, le Député européen Francis Wurtz a souligné que parmi les « mesures institutionnelles, beaucoup ne nous posent pas de problème en tant que telles », mais « le tout est de savoir au service de quelle politique elles sont mises ». Il rappelle la poursuite des politiques de libéralisation en Europe avec « l’ouverture du marché de l’électricité » et « la libéralisation absurde des services postaux ». Le mini traité ne va « pas débloquer l’Union Européenne », et va au contraire « accentuer sa crise de légitimité », selon lui.


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