Le MGER avec l’Alliance aux élections européennes

Pour une écologie du possible

29 mai 2004

Membre de l’Alliance, le M.G.E.R. a le souci d’être un parti écologiste pays qui ne veut plus prendre les ordres à Paris et travailler dans le sens d’un co-développement dans la zone Océan indien. Pour Guy Ratane-Dufour, c’est cette spécificité réunionnaise qui unit tous les partis au sein de l’Alliance.

Cyrille Lebon et Guy Ratane-Dufour ont annoncé le soutien des Verts de Mayotte à la liste de l’Alliance de l’Outre-mer. (photo F.L.)

Le MGER (Mouvement de la gauche écologique réunionnaise) a tenu une conférence de presse hier au sujet des élections européennes. Guy Ratane-Dufour faisait remarquer que "la huitième circonscription des DOM est planétaire. Seule la France peut se targuer de représenter l’Europe partout dans le monde". Pour ces élections le MGER soutient la liste “l’Alliance pour l’Outre-mer” conduite par Paul Vergès. Guy Ratane-Dufour ajoutait qu’un président de Région plus qu’aucun autre est le mieux placé pour défendre les intérêts de La Réunion. Cyrille Lebon, président du MGER, délivrait aussitôt un scoop. Bien que Les Verts présentent une liste aux Européennes, Les Verts de Mayotte dans un communiqué (voir encadré) préfèrent soutenir la liste de l’Alliance, convaincus qu’elle défendra aux mieux les intérêts de la zone.
Cyrille Lebon : "Le MGER est le parti de l’écologie possible et non celui des chimères. C’est sous l’impulsion de Paul Vergès qu’est né l’Agenda 21 et le Plan régional des énergies renouvelables. Grâce à cette politique, en 2003, avec l’aide de la Région, ce sont pas moins de 12.000 chauffe-eau solaires qui ont pu être installés". Il l’affirme : "C’est dans l’Alliance qu’on retrouve la volonté d’une défense de l’Environnement et d’un plan pour aller vers l’autonomie énergétique en 2025. C’est pour cette raison qu’on a besoin de quelqu’un de représentatif des régions outre-mer DOM/TOM pour continuer à bénéficier des subventions et des crédits de l’Europe".
L’objectif du MGER est de mettre en place un plan d’économie et de maîtrise de l’énergie : "nous voulons mettre en place une campagne forte pour promouvoir les lampes éco en les faisant descendre au prix de un euro. Le développement du solaire et des énergies renouvelables restent nos priorités : dans les 10 années qui viennent si 15.000 toits étaient équipés de panneaux photovoltaïques, nous produirions 75 mégawatts soit 25% de la consommation d’énergie à La Réunion". Une opération pour laquelle l’Europe et la Région doivent être des partenaires privilégiés. Un projet à coupler avec les six fermes éoliennes déjà prévues et avec les ressources géothermiques dont les études sont en cours.

Eiffel



Communiqué des Verts de Mayotte

Appel à voter pour la liste de l’Alliance

La fédération écologiste les Verts de Mayotte soutient la liste intitulée l’Alliance pour l’outre-mer, conduite par monsieur Paul Vergès pour les élections européennes du 13 juin 2004.
En conséquence, nous appelons la communauté mahoraise résidant dans le territoire de Mayotte ainsi que celle habitant dans le département de l’île de La Réunion à voter et à soutenir massivement la liste des candidats présentés par l’Alliance pour l’outre-mer.

Le secrétaire départemental Ahamada Salime,
Le porte-parole départemental Mari Assani.


Margie, la politique et les kleenex

Margie Sudre a expliqué au journal “Les nouvelles calédoniennes” l’intérêt qu’ont les Calédoniens à croire en l’Europe. Manifestement, elle n’a pas convaincu le (ou la) journaliste.
Au passage, elle donne un petit coup de griffe aux nouveaux élus calédoniens. En effet, tout en s’affirmant d’accord pour travailler sur le dossier du passage à l’euro dans les territoires du Pacifique, elle précise : "encore faudrait-il qu’il y ait une vraie volonté politique de la part des pays d’outre-mer". Par la suite, elle précisera : "Mon souhait est que les nouveaux dirigeants soient capables de gérer nos pays et territoires d’Outre-mer".
Le journal l’interroge également sur "les défaites successives des candidats ou des listes UMP en Guadeloupe, Nouvelle-Calédonie et Polynésie française". Réponse de Margie Sudre : "J’ai le sentiment que la politique française vit à l’heure de la génération kleenex. On prend un parti, on le jette quand les souhaits ne sont pas immédiatement exaucés. Je crains que cela empêche des actions de fond qui sont nécessaires. La politique du gouvernement a été mal ressentie. Elle est pourtant courageuse dans des domaines comme celui des retraites et de l’assurance sociale".
Question : que faut-il comprendre dans cette phrase signée Margie : "Dans le domaine de l’Europe, la nouveauté n’est pas un atout. Il faut des "vieux briscards" car les relations avec l’Europe ne s’improvisent pas" ?

D.B.


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