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CRISE ALIMENTAIRE
5 juin 2008
850 millions de personnes souffriraient de faim... Et la production alimentaire mondiale n’a d’autre choix que de doubler d’ici à 2050.
Quelques semaines après les violentes émeutes de la faim qui ont touché une trentaine de pays, c’est dans un climat de tension que s’est ouverte ce mardi la Conférence sur la sécurité alimentaire à Rome. Les prix agricoles flambent depuis deux ans et n’ont jamais été aussi volatiles. Cette année, la facture d’importation alimentaire des pays les plus pauvres progresse de 40% par rapport à 2007, autant dire qu’elle a quadruplé en quatre ans. Dans un contexte d’inégalités croissantes de revenus dans le monde, la crise alimentaire touche une certaine catégorie de pauvres qui ne peuvent plus faire face à la hausse des prix agricoles.
Quelles sont alors les principales causes de cette crise ? « La hausse du prix du pétrole qui a un impact sur la chaîne de l’alimentation, les facteurs conjoncturels climatiques, la demande des pays émergents comme la Chine, devenus consommateur de viande et de lait - provoquant une demande indirecte de céréales -, et la demande croissante en agro carburants » explique Tamara Kummer, porte-parole du PAM (Programme alimentaire Mondial) à Paris. Sans oublier : « l’évolution démographique ».
Les spéculateurs en profitent
Entre la démographie (la population mondiale va augmenter de 50% d’ici à 2050) et la réduction des stocks, les spéculations sur le marché agro-alimentaire vont bon train. « Aux USA et en Europe, tout le monde pense qu’il va y avoir une pénurie. Il se crée alors un mouvement spéculatif de hausse des prix », confirme Philippe Hugon, directeur de recherche à l’Iris, l’Institut de relations internationales et stratégiques. Ainsi, la banque suisse UBS suscitait la polémique il y a une semaine avec une publicité. Celle-ci vantait les perspectives de grand rendement d’un fonds de placement portant sur les « matières premières agricoles et le bétail vivant »... Pour éviter ce genre de dérive, « il ne faut pas trop dire qu’il y aura une pénurie de la production agricole », préconise Philippe Hugon. Logique des marchés boursiers oblige, cela aurait tendance à faire réagir les investisseurs...
2007 est une année record en production de céréale
En réalité, la production n’a jamais été aussi forte selon le rapport de la FAO, l’organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. « 2007 est une année record en production de céréales », avance Tamara Kummer. Seul problème, l’offre ne suit pas la demande...
En ligne de mire l’agriculture, un secteur dans lequel l’investissement a été - à tort - trop faible depuis 20 ans, a reconnu récemment la Banque mondiale. Nicolas Sarkozy a d’ailleurs dénoncé ce mardi « l’erreur stratégique historique » des organismes internationaux sans les citer (FMI, Banque mondiale, Banque africaine de développement...). Ces derniers avaient découragé les pays en développement à miser sur leurs productions vivrières. « Pendant de très nombreuses années, l’agriculture était vue comme un secteur perdant. Les flux d’aides publiques au développement avait tendance à favoriser les secteurs secondaires et tertaires », confirme Tamara Kummer.
Stimuler les marchés locaux des pays en développement
Il faudrait donc aider les pays en développement à dynamiser leurs économies agricoles locales. Pour relancer la production, il faut donc trouver le juste équilibre entre la multiplication des rendements et la préservation des écosystèmes. Ce que l’Iris qualifie de « double révolution verte ». Reste le problème des biocarburants... « Ils peuvent être élaborés à partir de déchets agricoles », suggère l’Iris.
De nombreux paradoxes surviennent cependant, comme la concurrence que constituent les aides venant des ONG vis-à-vis des marchés locaux. Pour lutter contre ce phénomène, le PAM a mis en place un programme de "Vivre contre travail". Les participants peuvent ainsi aider à la réhabilitation de champs, et apprennent à se prendre en charge eux-mêmes.
Enfin, c’est en stimulant les petits producteurs que les régions rurales des pays en développement participeront à augmenter la production agricole. « 80% de la nourriture achetée dans le cadre de nos programmes de développement sont achetés à des petits producteurs. Nous les formons pour qu’ils produisent en grande quantité », se réjouit Tamara Kummer. Et de conclure : « Il y a un potentiel énorme : il faut le faire valoir ».
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