Coordination pour le “non” à Saint-Benoît

Pourquoi voter “non” ? Les Bénédictins le savent et le disent !

16 avril 2005

À Saint-Benoît, des citoyens d’affiliations politiques diverses se sont rassemblés afin de populariser le ’non’ au Traité constitutionnel et mènent un travail de terrain pour informer les habitants sur les enjeux du référendum.

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Représentants de partis politiques, membres de la société civile ou du tissu associatif, tous s’accordent sur un point : cette Constitution européenne est ultra-libérale, sans le moindre souci des valeurs sociales et humaines prônées lors de la création de l’Europe.
Gilbert Ramin et Dominique Atchicanon, pour la section bénédictine du PCR, Jean-Luc Chane-Ha-Ong, pour Priorité socialiste Réunion, Philippe Caron pour Maron, Augustin Cazal pour l’association Agir pou nout tout, Yoga Thirapaty pour ATTAC, Jean-Michel Saingaïny pour la CGTR Santé, mais aussi Jean-Louis Vital, qui représentait le mouvement associatif, ainsi que Martial Véry pour la société civile, tous refusent cette conception de l’Europe antisociale, "une Europe qui développe l’activité économique au mépris de l’humain", note Dominique Atchicanon, président de la Coordination de Saint-Benoît pour le “non”.

"Une Europe qui donne du travail "

S’ils appellent à voter “non”, cela n’indique en rien leur rejet de l’Europe. Ils s’en défendent. Tous revendiquent une Europe sociale, soucieuse des populations en détresse sociale. Voter “non” est aussi un vote-sanction, pour répliquer contre la casse sociale programmée par le gouvernement Raffarin, une casse régie par les obligations européennes.
"Nous, ce que l’on veut, ce n’est pas d’une Europe qui ne parle que du profit, du CAC 40, mais d’une Europe qui donne du travail, qui parle de protection sociale. Nous voulons une Europe forte, mais humaine", poursuit Dominique Atchicanon. Les membres de cette coordination demandent plus de lisibilité dans ce grand rendez-vous européen.
Dominique Atchicanon déplore entre autres que "les lois européennes commencent à effacer les lois françaises". La loi Fillon serait un avant-goût de la manœuvre ultra-libérale de l’Europe. Le président de la coordination de Saint-Benoît pour le “non” rappelle qu’il s’agit d’un choix de société, qui appelle un débat de fond sur la pertinence de cette Constitution européenne.

40 réunions de quartiers

La coordination pour le “non” devrait parcourir les rues bénédictines et aller à la rencontre des habitants pour "faire connaître l’existence de la coordination pour le “non” et continuer à rassembler", indique Dominique Atchicanon, qui souhaite "faire de l’éducation populaire" pour que tous comprennent l’importance de voter contre cette ébauche de Constitution européenne. Pour ce faire, une campagne chez l’habitant s’est ouverte depuis hier, "pour apporter l’information chez le Réunionnais".
Les partisans du “non” se donnent les grands moyens : 40 réunions de quartiers sont prévues, sans oublier les traditionnels meetings et la distribution de tracts. "La coordination va ratisser Saint-Benoît", assure Dominique Atchicanon, pour lutter efficacement contre les idéologies ultra-libérales de l’Europe.
La coordination de Saint-Benoît pour le “non”, qui "reste en phase avec le collectif pour le “non”", nous rappelle Dominique Atchicanon, entend voter pour une Europe sociale, en glissant le “non” dans l’urne européenne. Cela rentre dans une démarche citoyenne, en vue de la protection des plus assujettis à la détresse sociale.

Bbj


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