Dans l’après-midi

Poutine fera un important discours ce 30 septembre

30 septembre 2022, par Ary Yée-Chong-Tchi-Kan

Officiellement, ce discours est lié à la demande d’intégration des régions de Donetsk, Kherson, Lougansk et Zaporijia à la Fédération de Russie. Mais, il faut s’attendre à une explication de texte sur divers aspects de la situation immédiate : le sabotage des gazoducs russes, le référendum Hongrois et le renfort des 300 000 conscrits.

Objectivement, c’est un bilan qui sera comparé avec les propos du ministre français Bruno Lemaire qui avait prédit la destruction de l’économie russe ainsi que ceux de Joe Biden qui avait menacé de fermer le gazoduc Nord Stream 2 si les chars de la Russie entraient en Ukraine. Ces 2 vidéos tournent en boucle actuellement sur les réseaux sociaux.

Militairement, l’Ukraine perd un quart de son territoire. C’est le résultat du camp qui n’a pas appliqué les Accords de Minsk (2014) qui prévoyaient une modification de la Constitution pour garantir l’intégrité de l’Ukraine. Les parrains sont les États-Unis et l’Otan à qui Poutine avait demandé de coucher par écrit un Traité de Sécurité pour Tous. Ces 2 refus ont conditionné l’intervention de la Russie pour protéger son territoire.

Politiquement, la situation nous renvoie à la cuisante défaite des États-Unis en Afghanistan. Après 20 ans d’occupation, la plus grande coalition militaire n’a pas pu empêcher une nouvelle génération de Talibans de reprendre le pouvoir à Kaboul. Au-delà de l’Ukraine, c’est l’Union européenne qui risque d’imploser après l’hiver. Mais les commanditaires du sabotage des gazoducs russes leur ont coupé toute possibilité de se réapprovisionner en gaz russe, au meilleur prix.

Finalement, il apparaît que les États-Unis voulaient l’éclatement de la Russie, considérée comme un « vestige » de l’éclatement de l’URSS. Ils voulaient une victoire totale pour être qualifiés champions de la 2e guerre mondiale et de la guerre froide. Pour cet objectif, ils ont gardé l’Otan et ses 750 bases militaires disséminés sur la planète. N’ayant pas obtenu un Accord de Sécurité pour Tous, Poutine s’est engagé militairement pour protéger les intérêts russes. C’est pourquoi j’ai écrit, dès le 25 février 2022 : « Saluons la fin de la guerre froide ».

Ary Yee-Chong-Tchi-Kan

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