Les interventions au meeting du 8 avril à Saint-Denis

Priorité socialiste Réunion (PSR) : Pour une Europe d’espérance et de progrès, pour moi c’est “non” !

15 avril 2005

Nous continuons à publier les textes des interventions que nous ont remis les représentants des différentes organisations membres du collectif pour le “non” au référendum du 29 mai, ayant participé au meeting de vendredi dernier à Saint-Denis. Voici celle d’Éric Delorme, secrétaire général de Priorité socialiste Réunion.

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Le 29 mai 2005, nous devons nous prononcer sur le TCE. C’est un vote et un choix important pour l’avenir de l’Europe. Il faudra aller voter et faire voter, en ce jour de la fête des mères, afin de stopper la politique européenne qui est menée.
Vous l’avez remarqué, nous sommes déjà en campagne, et il y a des arguments qui choquent, qui interpellent :
Demande-t-on aux Marseillais, aux Lorrains, aux Parisiens, ou autres Européens, qui voteraient “non”, de ne "pas donn’ coup de pied dans leur z’asiette mangé" ? C’est la question que je me pose après l’argument alimentaire utilisé, pas par n’importe qui, mais par un haut responsable politique du PS, qui plus est, parlementaire européen.
C’est toujours les vieux ressorts de la peur, du passé que l’on agite pour capter l’attention, rechercher la caution ou le vote de l’électeur Réunionnais d’en-bas. Ces vieux ressorts qui bloquent tout développement, tout épanouissement, toute émancipation de l’Homme et de la Femme, ici à La Réunion.

"où ça zot y lé" ?

L’utilisation de ces arguments, de ces ressorts, de ces vieux réflexes d’un autre temps, renforce PSR à travers notre collectif dans son choix de voter “non”.
Quoi de plus normal que le Baron Seillière, Valéry Giscard d’Estaing, Sarkozy, Victoria votent pour le “oui” ? Mais ici Gilbert, Michel, Pierrick, certains camarades socialistes ... "où ça zot y lé" ? Heureusement qu’une majorité de militants socialistes font de la résistance et semblent ne pas écouter leurs dirigeants. Aux progressistes, aux travailleurs de droite comme de gauche, nous leur disons : le 29 mai, ensemble, sanctionnons la politique menée en France au nom de l’Europe libérale que l’on veut nous imposer.
La situation économique et sociale de notre pays et de notre RUP est grave, et aucune garantie nous est donnée sur notre avenir. Notre situation impose une autre philosophie politique sur le plan national d’une part, et au niveau européen d’autre part, différente de celle définie par ce Traité de Constitution.

Quel avenir pour nos enfants ?

Pour PSR, adopter ce traité ultra-libéral en l’état, c’est accepter à terme la mise en place des directives telle que celle désormais célèbre de ce monsieur Bolkestein, c’est-à-dire : augmentation du chômage, délocalisations et exclusion, tout ce qui met en péril déjà notre société...
Comment dans un contexte de concurrence totale et sauvage, favoriser l’emploi local et la prise des responsabilités des Réunionnais de plus en plus formés et diplômés ? Notamment quand les grands groupes débarqueront à La Réunion avec matériels et personnels payés au rabais, en raflant au passage toutes les aides fiscales et les marges financières qui vont avec... Que ferons-nous ? Quel avenir pour nos enfants ?
C’est aussi pour cette raison que PSR milite pour une Europe proche des peuples. Alors, le 29 mai 2005 avec nous, allons voter pour dire “non” à ce Traité, parce que nous voulons une autre Europe, une Europe de justice sociale et d’équité, une Europe d’espérance et de progrès.

Éric Delorme


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