Tension en Asie

Pyongyang appelé à arrêter de « jouer avec le feu »

12 avril 2013, par Céline Tabou

Washington et Séoul ont appelé la Corée du Nord à arrêter de « jouer avec le feu » et de renoncer au tir de missile, a annoncé l’Agence France Presse. La Corée du Nord a décidé de faire fi des sanctions internationales et de mener une « guerre thermonucléaire ».

Face à la tension palpable entre les trois pays, les ministres des Affaires étrangères des huit grandes puissances mondiales, réunis à Londres, ont tenu à condamner «  l’évolution continuelle du programme d’armes nucléaires et de missiles balistiques » de la Corée du Nord, tel que l’enrichissement d’uranium. Pour ces derniers, les décisions de Kim Jong-un « constituent une violation directe des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU ».

Washington monte le ton

Après avoir effectué deux tirs de fusée et un essai nucléaire, Ban Ki-moon, secrétaire général des Nations Unies, a appelé au calme des deux côtés. Cependant, le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel, a indiqué qu’avec « sa rhétorique belliqueuse, la Corée du Nord joue avec le feu et n’aide pas à désamorcer une situation instable ». Les États-Unis sont « prêts à faire face à toute éventualité », à l’instar du Japon.

La Défense américaine a installé un puissant radar militaire en mer afin de détecter tout tir éventuel de missile, a affirmé dans la nuit de mercredi à jeudi un haut responsable de la Défense américaine. « Le SBX est en position », a déclaré cette source à l’AFP. De plus, les Américains ont annoncé le déploiement d’une batterie antimissile THAAD sur leur base militaire de Guam dans le Pacifique, située à 3.380 kms au sud-est de la Corée du Nord.

L’entêtement de Kim Jong-un

Ignorant les mises en garde de Pékin, Pyongyang a déployé sur sa côte orientale deux missiles Musudan, d’une portée théorique de 4.000 kilomètres. Ceux-ci peuvent atteindre la Corée du Sud, le Japon et même l’île américaine de Guam. Jeudi 11 avril, des exercices d’urgence ont été menés dans la perspective d’une frappe nord-coréenne. Car le tir pourrait survenir autour du 15 avril, date anniversaire de la prise de pouvoir de Kim Jung-un, petit-fils de Kim Il-sung.

Pour biaiser la surveillance, Pyongyang a déplacé ses missiles à plusieurs reprises, toutefois, une ou deux rampes de lancement ont été orientées vers le ciel, ont indiqué jeudi des médias japonais citant un responsable du ministère nippon de la Défense, « mais il pourrait là encore s’agir d’un leurre » a précisé l’AFP.

Céline Tabou


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