Santé

Quatre pays africains font le point sur les essais du vaccin anti-SIDA

Alors qu’environ 30 millions de personnes sont touchées par l’épidémie sur le continent

13 juin 2003

Quatre pays africains, notamment l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Ouganda et le Botswana qui mènent des tests sur un vaccin anti-SIDA, devraient faire le point de la situation lors de la prochaine réunion de la Conférence internationale sur le SIDA et les maladies sexuellement transmissibles en Afrique (CISMA) prévue en septembre à Nairobi. Ces quatre pays mènent des tests d’efficacité destinés à restaurer et à renforcer les mécanismes d’immunité du corps contre le virus mortel, selon une brochure publiée par la CISMA.

La conférence va sélectionner deux types de projets de vaccins destinés à empêcher le virus mortel d’entrer dans le système immunitaire de l’homme et un autre projet visant à identifier les divers sous-types de virus qui existent sur le continent. Plusieurs essais de vaccins pour lever le mystère entourant le profil complexe du virus responsable du SIDA sont en train d’être menés sur le continent, a dit mercredi aux journalistes, le président de la CISMA 2003, le Dr Dundu Owili, au cours de la revue des préparatifs à la conférence. Les scientifiques kenyans ont annoncé, au début du mois, qu’ils démarraient la troisième phase des essais pour un vaccin anti-VIH et ont demandé des volontaires. « Ces vaccins sont classés en deux types : les vaccins en Afrique et les vaccins pour l’Afrique. Ces derniers visent à identifier les divers sous-types de VIH et sont menés en Afrique du Sud et au Botswana », a dit Dundu Owili, qui est également le vice-président de la Société internationale de Dermatologie.

L’Afrique étudie toutes les possibilités en matière de vaccin anti-SIDA et leur efficacité, a indiqué le président de la CISMA 2003. Il a ajouté que les chercheurs passaient constamment en revue les progrès accomplis au niveau des patients et les effets des médicaments anti-SIDA, pour voir s’ils renforcent le système immunitaire. Des scientifiques de l’Initiative du Vaccin anti-SIDA du Kenya (KAVI) ont indiqué que dans leur tentative de produire un vaccin anti-SIDA, ils avaient utilisé le code du VIH qui stimule le système immunitaire humain afin de produire une réaction immunitaire. Les chercheurs espèrent que cette réaction humaine pourra être renforcée par une seconde partie de l’anatomie du virus, qui se trouve dans un Vaccinia Ankara modifié, un vaccin qui avait servi à éradiquer la variole. Les deux vaccins devraient être associés pour produire un vaccin anti VIH/SIDA.
Les experts ont expliqué que la plupart des approches scientifiques nécessaires à la production d’un vaccin anti-VIH/SIDA se heurtaient à la compréhension limitée que l’on avait du profil complexe du VIH.

240.000 enfants vivent avec le SIDA au Zimbabwe
Le ministre de la Santé du Zimbabwe, David Parirenyatwa, a déclaré mercredi qu’environ 240.000 enfants vivaient avec le SIDA qui tue en moyenne 5.000 personnes par semaine dans le pays. Il a dit que 780.000 enfants avaient perdu un ou deux de leurs parents, à cause de la maladie incurable, un chiffre qui, selon le gouvernement, devrait passer à 1,1 million dans les deux années à venir.

S’exprimant lors d’un séminaire sur les orphelins et les enfants vulnérables - dont l’objectif est de trouver des solutions pratiques devant l’augmentation du taux d’infection par le SIDA chez les enfants -, le ministre zimbabwéen a dit qu’il était impératif que le gouvernement et les organisations non-gouvernementales œuvrent de concert, pour faire face à ce problème qui menace le futur du Zimbabwe. « Nous devrions regrouper nos ressources dans un cadre tripartite comprenant le secteur public et privé et la société civile, afin d’aider ces orphelins et ces enfants vulnérables », a-t-il souligné.

Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour aider les enfants infectés par la maladie et les orphelins du SIDA, en payant par exemple pour leur éducation et leurs soins médicaux, mais des restrictions budgétaires ont freiné ces efforts. Le SIDA est devenu l’une des principales causes de décès au Zimbabwe, qui est classé parmi les pays ayant le plus fort taux de prévalence du VIH dans le monde. Le gouvernement a récemment introduit la distribution gratuite de médicaments aux femmes enceintes, afin de réduire la transmission du virus de la mère à l’enfant, dans le cadre des efforts pour limiter l’infection chez les enfants.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus