Sports

« Que notre région devienne un havre de paix »

Ouverture des Jeux des îles de l’océan Indien

30 août 2003

C’est dans un stade de Belle-Vue archi comble que s’est déroulée la cérémonie d’ouverture des sixièmes jeux des îles de l’Océan Indien hier soir à Maurice. Une ouverture placée sous le signe de mars puisque la planète rouge était visible derrière la vasque qui a accueilli la flamme olympique.

La cérémonie d’ouverture des sixièmes jeux des îles de l’Océan Indien a mal commencé hier soir et a bien failli ne pas se dérouler à cause d’un incident protocolaire. Le drapeau de l’Union des Comores n’avait pas été hissé au-dessus du stade de Belle-vue contrairement aux pavillons des autres nations. Le ministre comoriens des Sports n’a pas manqué de le remarquer. Il a refusé d’entrer sur le stade et interdit à la délégation de participer au défilé. Finalement tout est rentré dans l’ordre avec la mise en place des couleurs des Comores. Le ministre est monté dans la tribune officielle, des excuses ont été présentées publiquement lors des discours d’ouverture alors que le public non informé de l’incident se demandait ce qui avait bien pu se passer.
C’est la délégation France Océan Indien qui a ouvert le défilé des athlètes. Willy Blain, le champion du monde de boxe a été choisi pour porter le drapeau. Les sportifs de Mayotte ont défilé avec ceux de la délégation réunionnaise.
Mais le stade avait son dieu en la personne du Mauricien Eric Milazar qui a participé à la finale du 400 mètres des championnats du monde d’athlétisme qui se déroulent actuellement à Paris. Le public mauricien lui a fait un accueil digne d’une pop star. Et c’est en toute logique que Milazar a été le porte-drapeau de la délégation mauricienne.
Dans son allocution d’ouverture, le président du comité international des jeux (CIJ) Roger Henri s’est félicité de la participation d’athlète mahorais à ces jeux. Il a conclu son discours lançant à tous les jeunes présents « exportez votre sourire afin que notre région de l’océan Indien devienne un havre de paix ».

Ping-pong
Les pongistes mahorais sont prêts
La sélection France Océan Indien de Mayotte a emmené une équipe de quatre pongistes aux 6èmes Jeux des îles.
La pratique du ping-pong est apparu sur l’île aux parfums il y a environ cinq ans grâce au pongiste confirmé Moncilo Milovic. Selon Joël Chaillou, le président de la ligue mahoraise de tennis de table, « ce sport connaît un bel essor avec cent cinquante licenciés répartis dans trois clubs ». Pourtant la pratique du tennis de table ne va pas sans difficulté. Il n’existe qu’un seul gymnase à Mayotte. Le manque d’infrastructures sportives limite les ambitions des responsables des ligues et comités. Les compétitions s’organisent donc en intérieur et en extérieur.
Pour autant, les pongistes mahorais ne sont pas isolés. Outre des contacts fréquents avec leurs collègues de La Réunion, une équipe cadet garçon a participé aux Açores aux Jeux des îles de l’Union européenne, terminant à la septième place sur neuf participants. À Maurice, le responsable de la ligue espère avec lucidité finir devant les Seychelles. Mais l’essentiel dit-il est de profiter d’une formidable expérience pour apprendre en côtoyant le haut niveau régional. Reste que la sélection senior a déjà prouvé qu’elle avait un cœur "gros comme ça" en terminant à la troisième place à la dernière coupe des DOM TOM à la Roche-sur-Yon en métropole.
La Réunion en outsider
Les pongistes réunionnais ont bien l’intention de jouer les troubles fêtes à ces 6ème Jeux des îles de l’Océan Indien. « On joue pour la médaille d’or par équipe », indique Christophe Moucquet, l’entraîneur de la sélection. Sur le papier, les Malgaches et les Mauriciens sont plus forts, et l’histoire des jeux confirme leur suprématie sur le tennis de table régional, mais « l’équipe est motivée », affirme Christophe Moucquet. « Les filles ont une grande chance d’arriver première, notamment avec la venue de Nicaise Demmery. Elle peut faire quelque chose en individuel. C’est la meilleure de toutes les délégations », ajoute-t-il.
À noter que les entraîneurs de la sélection mauricienne se posent quelques questions sur la valeur des Réunionnais. Ainsi, ils assistent régulièrement aux entraînements. Preuve que nos joueurs inquiètent et qu’ils sont fort capables de bousculer la hiérarchie.

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