Irak

Quel est le pays le plus dangereux pour la Paix ? Réponse : Les USA

Question de Time Magazine à ses lecteurs

11 mars 2003

Time Magazine a posé une question à ses lecteurs : « Selon vous, quel est le pays qui, en 2003, représente vraiment le plus grand danger pour la paix dans le monde » ? Et "Time Magazine" propose un choix de réponses concernant trois pays : la Corée du Nord (qui a repris son programme de recherche atomique pour se doter d’armes de destruction massive), l’Irak, pays dangereux et menteur selon le président George W. Bush et enfin les États Unis d’Amérique.

À l’arrivée, y’a pas photo. Sur 688.435 réponses envoyées par les lecteurs de "Time", 5,6% désignent la Corée du Nord comme étant le pays le plus dangereux pour la pai ; 6,5% estiment au contraire que ce danger est personnifié par l’Irak et, 87,9% des lecteurs ayant répondu pointent du doigt les États-Unis d’Amérique dont le président, G.W. Bush est ainsi désigné comme un dangereux va-t-en guerre.

Ce sentiment est parfaitement résumé par la pancarte portée par un manifestant américain : « Les USA sont pour la planète ce que Saddam Hussein est pour l’Irak : des dictateurs ». Et visiblement, ce manifestant en connaît un rayon sur la communication car, si l’on se contente de lire les trois mots tracés en rouge, on peut lire : « USA dictateurs du monde ».

Sera-t-il possible d’arrêter le président G.W. Bush dans sa volonté de guerre à tout prix et quelles qu’en puissent être les conséquences ? Il le faudrait car, dans le cas contraire, c’est à la naissance d’une dictature mondiale que nous assisterions… tout cela sous le prétexte de supprimer la dictature de Saddam Hussein dont le tort majuscule aux yeux du gouvernement américain réside dans le fait que le dictateur irakien trône sur la deuxième réserve pétrolière du monde.

La Russie refusera la légitimité de l’ONU pour la guerre prévue par George Bush
Présenté dans la foulée du rapport des inspecteurs favorable à l’Irak, le projet amendé de la nouvelle résolution anglo-américaine, fixant un ultimatum au 17 mars à Saddam Hussein pour désarmer, devait être soumis au vote, aujourd’hui ou demain. Mais une source diplomatique à New York a affirmé hier qu’un tel vote était « de moins en moins probable », du fait de la position officielle russe.

Car la Russie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères Igor Ivanov, a officiellement prévenu un peu plus tôt qu’elle opposera son veto à une nouvelle résolution autorisant le recours à la force. « Lors de la dernière séance du Conseil de sécurité, nous n’avons entendu aucun argument sérieux qui plaide en faveur d’un recours à la force », a déclaré Igor Ivanov aux agences russes avant son départ pour l’Iran. « Pour le moment, aucune nouvelle résolution n’est nécessaire et c’est pourquoi la Russie déclare ouvertement que si le nouveau projet de résolution, qui contient un ultimatum irréaliste, est soumis au vote du Conseil de sécurité, elle votera contre cette résolution », a-t-il ajouté. C’est la première référence directe à un veto faite par le chef de la diplomatie russe, qui avait affirmé auparavant qu’il « bloquerait » le texte.

A l’écoute des déclarations qui ont suivi la réunion du Conseil vendredi, le texte aurait en effet du mal à être adopté. Pour être validé, il doit en effet obtenir une majorité de neuf voix sur les quinze pays que compte le Conseil de sécurité, sans qu’un membre permanent - États-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France - n’oppose son veto.
L’Angola a-t-elle cédé aux pressions de Washington ?
Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, a effectué hier une visite dans les trois pays africains actuellement membres du Conseil de sécurité : l’Angola, le Cameroun et la Guinée. En Angola, le ministre français s’est aperçu que la marge de manœuvre de ce pays africain face à la domination américaine est très réduite. Ce pays a été ravagé pendant 27 ans par une guerre civile dont un des protagonistes, l’UNITA, était largement soutenu par Washington. Jusqu’à présent, l’Angola avait toujours soutenu la poursuite des inspections, mais hier, la situation a changé. Les dirigeants angolais se sont rangés à l’avis de leur ancien ennemi, ce qui a abouti à une scène surréaliste à Luanda : d’un côté le ministre angolais des Affaires étrangères soutenant que « la guerre est inévitable », et de l’autre, Dominique de Villepin déclarant que « la guerre est toujours évitable ». Le gouvernement angolais est demandeur d’une aide internationale conséquente pour reconstruire le pays et, depuis la fin de la guerre civile, il attend une conférence des bailleurs de fonds. Un éventuel soutien à la position américaine sur l’Irak, pourrait accélérer les choses, indique-t-on de source diplomatique. La suite de la tournée éclair de Dominique de Villepin devait se poursuivre hier au Cameroun et en Guinée. Dimanche, Colin Powell s’était dit confiant de réunir 9 ou 10 voix sur 15 autour d’une telle résolution. Une telle assurance du secrétaire d’État de George W. Bush provient-elle de la vraie et seule marge de manœuvre américaine pour convaincre les indécis : le chantage et la corruption ?
George Bush en chute libre selon un sondage
La revue de presse de France Inter hier nous a informé de la parution d’un sondage dans un journal américain. Selon ce dernier, un sondage indique que George Bush serait battu en cas d’élection présidentielle aujourd’hui. Un résultat qui démontre que malgré la campagne d’intoxication menée par des médias dominants à ses ordres, la Maison Blanche doit faire face à une opinion publique qui chaque jour se rallie davantage au camp de la paix.

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