L’Union des progressistes réunionnais (UPR) du Dr Kichenin appelle à voter “non”

’Quelle place pour le progrès social ?’

21 mai 2005

Après un examen minutieux du projet de traité constitutionnel avec ses colistiers et des échanges auprès de la population, le président de l’Union des progressistes réunionnais, le docteur Saminadin Axel Kichenin a donné son diagnostic hier. Il appelle l’ensemble des Réunionnais à voter “non” le 29 mai.

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Voter "non" à "ce référendum ne remettra pas en cause la place de La Réunion au sein de l’Union Européenne", affirme Axel Kichenin. "L’article 299.2 du Traité d’Amsterdam reconnaît aux régions ultrapériphériques leurs spécificités, leurs retards économiques, sanitaires...", explique-t-il. "Ce projet de traité constitutionnel ne garantit pas de façon lisible les spécificités des RUP", souligne-t-il.
"La Réunion a besoin de l’Europe pour consolider son réseau routier, garantir l’avenir de la filière canne et continuer le désenclavement", complète-il. "Elle reçoit de l’Europe mais notre île donne à l’Europe. Avec un million de mètres carré de mer où l’on pêche le thon, la dorade, la légine... La Réunion est représentante de l’Europe dans l’océan Indien auprès de la Chine, l’Inde, l’Afrique...", observe-t-il. Notre île est en effet "un point stratégique sur le plan économique et politique". Cette position, "il est nécessaire de la fortifier". "Ce projet remet en cause les droits sociaux, la santé...", constate également le docteur.

Voter “non” sans peur et dignement

"Dans ce projet, on parle plus de concentration de grosses entreprises et de profit", assure Jean-Max Nativel, membre de l’UPR. "On parle très peu de progrès social, du Smic européen...", argumente-il. "À La Réunion, des familles se sont endettées et appauvries depuis l’arrivée de l’euro", note-il. "Ce projet n’est pas adapté aux plus démunis", explique-t-il.
L’UPR se demande si certaines "directives ne vont pas appauvrir les RUP". "Le 29 mai, tout peut être remis en cause et on risque de voir tout disparaître. On a tout le temps de renégocier", précise le président de l’UPR. Le partisan du “oui” joue essentiellement sur la peur.
Actuellement, les membres de l’UPR s’activent auprès des familles. "Elles doivent voter “non” sans aucune peur et dignement". Il est important pour l’Upr de renforcer tous les acquis. "On ne doit surtout pas retourner cinquante ans en arrière", conclut son président.

Jean-Fabrice Nativel


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