Débat entre écologistes de La Réunion sur le projet de Traité constitutionnel - 3 -

Quelles ’avancées’ ?

26 avril 2005

Nous publions aujourd’hui le troisième volet du débat entre les Verts Réunion et le Mouvement de la Gauche écologiste réunionnaise (MGER) au sujet du référendum du 29 mai. Guy Ratane-Dufour, secrétaire général du MGER, répond aux différents arguments exposés par les dirigeants des Verts lors d’une conférence de presse du projet de traité constitutionnel européen.

(page 4)

o Les Verts :
(Ce projet contient) un préambule qui définit les objectifs d’une Europe humaniste.
Le texte qui introduit le TCE est un véritable plaidoyer pour la démocratie, la liberté, la paix, le progrès social, la diversité culturelle pour l’Europe et pour le monde, pour aujourd’hui et pour les générations futures.
Nous soutenons les objectifs de l’Union européenne tels qu’ils sont définis dans le préambule de la nouvelle Constitution et nous agirons pour que ces bonnes intentions se matérialisent dans un avenir proche.

Guy Ratane-Dufour :
Comment affirmer une telle chose ! Il est douloureux pour moi de vous entendre. De tout temps, le parti Vert a été pour moi un modèle et lorsque je le vois se fourvoyer, j’ai une peine immense.
Puisqu’il semblerait que certains Verts aient perdu le goût de la lecture, je leur délivre ici les "grandes avancées" du projet de Constitution en matière des droits humains qu’ils ont cru déceler :
Commençons par la peine de mort : elle est interdite dans la charte et réintroduite au nom des définitions négatives de la Convention européenne des Droits de l’Homme ; "la peine capitale est admise pour les actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre" !
Autre exemple : le droit à la liberté et à la sûreté. "Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf les aliénés, les alcooliques, les toxicomanes, les vagabonds".
Encore un exemple sur les libertés que l’on nous promet : "Toute personne a droit à la liberté de réunion pacifique et à la liberté d’association à tous niveaux".
Mais on apprend plus loin que "des restrictions pourront être imposées à l’exercice de ces droits par les membres des forces armées, de la police, ou de l’administration de l’État si cela est nécessaire à l’ordre public, à la nécessité nationale" mais aussi, et c’est là que ça fait mal, "à la protection de la santé ou de la morale" (sic).

(à suivre...)


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus