Crise mondiale

RD Congo : le FMI débloque en urgence 195,5 millions de dollars

26 mars 2009

En trois mois, la monnaie nationale a perdu plus de 35% de sa valeur face au billet vert, entrainant du coup une flambée des prix de biens de consommation. À cela s’ajoute l’impact de la crise mondiale, qui entraine une baisse des exportations. C’est dans ce contexte qu’a lieu la visite de Nicolas Sarkozy.

Nicolas Sarkozy arrive aujourd’hui dans un pays qui subit de plein fouet l’impact des conséquences de la crise financière, devenue crise économique mondiale.

Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé le 19 mars, en urgence, le versement de 195,5 millions de dollars US à la République démocratique du Congo (RDC), pays confronté à une grave crise économique, selon un communiqué de cette institution Bretton Wood.

Selon cette source, le versement se fera dans le cadre de "la Facilité de protection des pays pauvres contre la crise financière mondiale et le ralentissement économique".

Pour le FMI, ces crises économiques ont, d’une part, provoqué la chute des prix mondiaux des principales exportations de la RD Congo, qui est un important producteur de matières premières.

D’autre part, cette baisse qui s’est ajoutée à une aggravation du conflit dans l’Est du pays, a réduit les réserves brutes officielles à un niveau très bas. En clair, cette baisse a mis le taux de change sous-pression, et affaiblit les perspectives de croissance.

Un dollar pour 800 FC

Le FMI prévoit une croissance en baisse et qui devrait se situer à 4,4% en 2009, et un taux d’inflation à 12%.

La barre des 800 Francs congolais (FC) pour un dollar américain vient a été franchie vendredi dernier à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) sur le marché noir, où en trois mois, la monnaie nationale a perdu plus de 35% de sa valeur face au billet vert, entrainant du coup une flambée des prix de biens de consommation, a constaté la PANA sur place.

Sur les marchés de Kinshasa, l’augmentation des prix de produits alimentaires est proportionnelle au taux d’inflation.

Ainsi, un sac de cossettes de manioc se négocie actuellement à 45.000, voir 47.000 Fc, contre 40.000 Fc à fin décembre 2008.

Un bidon d’huile de palme est passé de 9.000 à 15.000 Fc, alors qu’un sac de riz de 25 kilos s’écoule aujourd’hui à 24.000 Fc contre 19.000 Fc en début février.

Selon Ali Kitenge, un analyste économique, "la hausse des prix est consécutive au déséquilibre entre l’offre et la demande. Ca n’a rien à voir avec la monnaie".

Crise financière

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Messages

  • L’attention d’Union du Congo a été attirée sur des informations alarmantes à la suite du voyage du Directeur Général du Fonds Monétaire Internationale (FMI), M. Dominique Strauss-Kahn, à Kinshasa. Pour le patron du FMI, les contrats chinois ne facilitent pas un accord formel entre la République Démocratique du Congo et l’institution qu’il dirige.

    Union du Congo est en train de faire une étude de faisabilité pour savoir si l’exécution des contrats chinois aboutira ou non à l’aggravation du service de la dette congolaise. S’il s’avère que cette dette sera soutenable, des propositions relatives à un partenariat économique entre le FMI et la République Démocratique du Congo seront faites prochainement. Il est évident qu’Union du Congo défendra les intérêts du peuple congolais.

    Le Bureau d’Union du Congo

    Fait à Paris, le 29 mai 2009


Témoignages - 80e année


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