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Réactions à la mort d’Hugo Chavez
Des hommages de toute la planète
vendredi 8 mars 2013, par
Depuis l’annonce du décès du président vénézuélien, Hugo Chavez, les dirigeants du monde ont fait part de leurs condoléances à sa famille et aux Vénézuéliens. Ces derniers ont également rendu hommage à l’homme et au révolutionnaire qu’il a été.
Le gouvernement cubain a décrété un deuil national de trois jours à la suite de la mort du président du Venezuela, Hugo Chavez, ont indiqué les médias cubains mardi 5 mars. Le gouvernement cubain a indiqué à la télévision qu’Hugo Chavez avait accompagné « le père de la Révolution cubaine, Fidel Castro, comme un véritable fils ».
L’Amérique latine salue « l’ami »
Au Brésil, la Présidente Dilma Rousseff a parlé d’une « perte irréparable d’un ami du Brésil ». « Nous n’avons pas toujours été intégralement d’accord avec le Président Chavez, mais sa disparition représente une perte irréparable. Il était un ami du Brésil et du peuple brésilien », a déclaré la résidente lors d’un événement public.
De son côté, l’ancien président brésilien Luiz Inacio “Lula” da Silva a exprimé sa « tristesse ». Ce dernier a salué les luttes du Président Hugo Chavez « pour un monde plus juste ». « Je suis fier d’avoir [...] travaillé avec lui pour l’intégration de l’Amérique latine et pour un monde plus juste », a-t-il déclaré.
Le président de l’Équateur, Rafael Correa, a fait part d’un « profond chagrin » et a qualifié Hugo Chavez de « chef de file d’un mouvement historique » et de « révolutionnaire mémorable ». Le président socialiste a indiqué dans un communiqué de presse que « L’Équateur considère cette perte comme la sienne et souhaite au peuple ami du Venezuela les plus grands succès à l’avenir, avec la conviction qu’il saura maintenir et magnifier son histoire, sa révolution, son développement, la fraternité et la solidarité qui caractérise son action ».
Le président du Chili, Sebastian Pinera, a qualifié le Président Hugo Chavez de « leader profondément engagé dans l’intégration de l’Amérique latine ». « Nous avions des différences, mais j’ai toujours su apprécier la force, l’engagement avec lequel le Président Chavez luttait pour ses idées », a déclaré le président chilien.
Au Pérou, Ollanta Humala a fait part de sa « profonde douleur » et a envoyé ses condoléances à la famille et « au peuple frère vénézuélien », faisant part de sa « solidarité bolivarienne, sud-américaine et latino-américaine ». Le Président Humala a souhaité en « ces moments difficiles que traversent les proches du président décédé et les Vénézuéliens en général l’unité et la réflexion, et que les choses puissent se dérouler de manière pacifique et démocratique ».
De son côté, le président de Colombie, Juan Manuel Santos, a exprimé son « profond regret » pour la mort d’Hugo Chavez. Ce dernier a rappelé le rôle d’Hugo Chavez lors du processus de paix avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). « Si nous avons avancé dans ce processus de paix solide, c’est aussi grâce au dévouement et à l’engagement sans limites du Président Chavez et du gouvernement du Venezuela », a-t-il déclaré dans une allocution télévisée depuis le palais présidentiel.
L’Occident fait part de ses condoléances
Opposé au Président Hugo Chavez, le journal vénézuélien “El Nacional”, cité par “Courrier International”, a rappelé que tous les Vénézuéliens ont « le devoir de reconnaître l’énorme influence que son nom a eue sur tous les citoyens, et assumer ce moment difficile de leur histoire de manière solidaire et tolérante ».
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a offert ses condoléances « les plus sincères » au peuple vénézuélien.
Le président américain, Barack Obama, a indiqué qu’ « au moment où le Venezuela entame un nouveau chapitre de son histoire, les États-Unis continuent à appuyer des politiques qui soutiennent les principes démocratiques, l’État de droit et le respect des droits de l’Homme » .
A l’inverse, les Républicains ont parlé d’un « tyran qui forçait les Vénézuéliens à vivre dans la peur ».
L’Allemagne s’est jointe aux condoléances américaines en annonçant « un nouveau départ » démocratique avec le Venezuela. Même son de cloche au Canada. Seuls le Président François Hollande et William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères, ont fait preuve de certains égards. Le président français a parlé d’un homme doté « d’une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement », et le ministre d’ « un homme qui laissera une impression durable sur son pays et même au-delà ».
Dans une déclaration rapportée par le “Guardian”, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré qu’Hugo Chavez « reviendrait le jour de la résurrection ».
De son côté, la Chine a rendu hommage à un « grand ami ». « Le Président Chavez a été un grand leader du Venezuela, ainsi qu’un grand ami du peuple chinois », a déclaré Hua Chunying, porte-parole de la diplomatie chinoise. Cette dernière a ajouté qu’Hugo Chavez avait contribué de façon importante aux relations amicales et fructueuses entre la Chine et le Venezuela.
Céline Tabou