Réactions politiques

31 mai 2005

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Christophe Payet, député maire socialiste de Petite-Île

"Une période nouvelle qui s’ouvre"

La nette victoire du “non” au référendum du 29 mai montre que les Réunionnais ont fait preuve d’une très grande maturité politique dans leur vote. Ils ont voulu indiquer très clairement qu’ils ne se posaient plus la question de leur appartenance à l’Europe, ni celle de leur légitimité à bénéficier de la solidarité européenne. C’est une des raisons qui expliquent le bon taux de participation à La Réunion. C’est aussi pourquoi les arguments méprisants de chantage aux crédits européens n’ont pas eu de prise sur les Réunionnais.
Manifestement, il faut voir dans ce résultat une grande espérance pour une Europe plus sociale et plus solidaire, plus protectrice aussi de notre région face aux effets de la mondialisation : ainsi par leur vote, les Réunionnais ont voulu placé notre Ile dans des conditions favorables pour une meilleure prise en compte de leurs attentes.
C’est aussi l’expression d’une profonde inquiétude. Les Réunionnais ont bien compris que l’orientation actuelle des politiques communautaires est porteuse de menaces pour l’avenir de notre agriculture et de la filière canne, mais aussi pour la prise en compte de nos spécificités et le rattrapage de nos retards dans tous les domaines.
Nous entrons, en effet, dans une période où la combinaison des politiques nationales et européennes risquent d’entraîner un appauvrissement de La Réunion par la diminution des transferts publics. En effet, du fait de l’élargissement et des discussions sur les perspectives financières de l’Union, une menace réelle pèse sur le niveau des fonds structurels.
C’est aussi une période nouvelle qui s’ouvre au niveau national et nous aurons à l’Assemblée Nationale, dans ce nouveau contexte, à relayer l’espérance et l’inquiétude des Réunionnais. L’ampleur de la victoire est un soutien précieux qui nous permettra de mieux défendre au Parlement les dossiers importants de La Réunion et surtout la mise en œuvre de mesures nouvelles, urgentes et adéquates pour l’emploi et le développement.
Enfin, en tant que socialiste, je me félicite de l’élargissement du mouvement unitaire des forces sociales et progressistes de La Réunion auquel participent de nombreux socialistes.

Christophe Payet


o Union des Progressistes Réunionnais (UPR)

"De nouveaux et grands espoirs"

L’Union des Progressistes Réunionnais (UPR), qui avait appelé à ne pas accepter ce projet constitutionnel européen, salue la décision courageuse du peuple français d’avoir accordé une déterminante et vigilante majorité au “non”. Ce refus historique d’un projet européen jugé profondément trop libéral, peu humain, prenant insuffisamment en compte la condition des plus fragiles, dont les Régions ultra-périphériques (RUP) avec La Réunion, nous ouvre de nouveaux et grands espoirs d’une autre Europe, plus sociale solidaire et fraternelle.

Dr Saminadin Axel Kichenin


o Lylian Payet, président du Collectif pour le vote du “non” au Tampon

"La troisième déroute de TAK"

La collusion entre l’UMP, TAK, le PS et Vlody, la municipalisation de la campagne par le collage massif de la photo du maire sur tous les panneaux électoraux, par la mise en place de banderoles à son effigie aux abords des bureaux de vote ont été sévèrement sanctionnées par la population du Tampon, qui a en outre, refusé le texte constitutionnel à plus de 58%. Le “non” sort victorieux de cette consultation.
49 bureaux sur 56 ont voté “non”. Sur l’ensemble des bureaux de La Plaine des Cafres, seul le bureau de La Ravine Blanche a voté “oui” avec un écart de 9 voix.
C’est la troisième déroute de TAK et de son équipe depuis les Régionales. C’est la 3e victoire de l’Alliance, sans le PS au Tampon. Nous serons présents aux prochains rendez-vous électoraux.

Lylian Payet


o Les écologistes pour le “non”

"Un signal fort"

On ne peut que se féliciter du résultat du référendum. Toutefois ce n’est qu’un début, tout reste à faire. Il faut espérer que cette fois, aussi bien le gouvernement et l’UMP que le PS, sauront analyser cette nouvelle donne, écouter les doléances de la population et faire des propositions pour la construction d’une Europe plus sociale, plus respectueuse de l’humain et de l’environnement.
Aujourd’hui, le peuple de France a donné un signal fort. Il reste maintenant aux autres peuples de l’union européenne à s’exprimer à voix haute et ainsi à faire entendre raison à leur gouvernement.

Marie-Cécile Seigle-Vatte, Françoise Hamel, Jean-Marc Tagliaferri, Benjamin Courdiet, Jean-Pierre Raymond


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