
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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APRÈS LE RÉFÉRENDUM DU 29 MAI
31 mai 2005
(page 7)
o Priorité socialiste Réunion
Une censure populaire sans appel
À l’issue d’un débat démocratique passionnant et passionné, les Réunionnais “d’en bas”, les Français “d’en bas” ont exprimé massivement leur refus de délivrer un chèque en blanc aux concepteurs et défenseurs d’un texte confus, partisan, déconnecté de leurs difficultés et de leurs craintes.
Avec 59.95% des voix , une fois n’est pas coutume, le vote des Réunionnais en faveur du “non” à ce TCE dans les 24 communes est en phase avec le vote de la France continentale. Ce qui montre ici comme en Métropole que la politique menée au nom de l’Europe libérale est inacceptable : tous les milieux populaires ont dit “non”.
Il appartient maintenant aux forces de gauche, aux leaders socialistes partisans du “oui” de la rue Solférino de tirer, collectivement et solidairement, les leçons de ce scrutin. L’espérance populaire doit être satisfaite et le défi doit être relevé.
Oui, comme le soulignent à leur corps défendant, Messieurs Juncker et Barroso, "l’Europe continue", "l’Europe a déjà connu des moments difficiles et elle a su à chaque fois en sortir renforcée, meilleure qu’avant, prête à faire face aux défis et aux responsabilités qui sont les siens".
Il appartient à la gauche réconciliée de se saisir des déclarations de ces chantres du libéralisme, pour apporter la démonstration que la volonté populaire en France mais aussi dans de nombreux autres pays européens, doit être respectée et devenir le tremplin d’une renégociation, pour construire une autre Europe plus forte, plus généreuse, plus attentive aux aspirations de ses citoyennes et citoyens.
Éric Delorme,
secrétaire général de PSR
o Le Mouvement de la gauche écologiste réunionnaise
Un grand cataclysme le camp du “oui”
Le Mouvement de la gauche écologique réunionnaise (M.G.E.R), totalement engagé dès les premières heures pour refuser ce projet de traité, se félicite d’avoir assisté à ce grand sursaut républicain des citoyens de notre département et de Métropole.
On nous avait annoncé un grand cataclysme et c’est dans le camp du “oui” qu’il s’est produit.
Depuis le début, le MGER ne cesse de répéter que la politique menée par Jacques Chirac trouve son corollaire dans ce projet de traité.
En effet, cette politique a été voulue par Bruxelles pour faire le lit d’une concurrence libre et non faussée.
L’exemple d’EDF en est la preuve la plus indiscutable. On privatise cette grande entreprise nationale sur ordre des technocrates européens, pour pouvoir livrer le secteur de l’énergie à la concurrence libre et non faussée.
Il semblerait qu’après cet énième avertissement, nos édiles, qu’ils soient de droite ou de gauche n’aient toujours pas compris que l’expression de ce “non”, exprimé avec force, est un “non” populaire, ouvrier et paysan. En effet que ce soit l’UMP ou les socialistes libéraux, les tenants du “oui” continuent à nous asséner leurs arguments, comme si rien ne s’était passé. Si les tenants du “oui” continuent à être sourds, il ne sera pas étonnant de voir des mouvements syndicaux réaffirmer ce “non” qui est celui d’une gauche populaire qui reprend des couleurs, et cela par des actions fortes. Le MGER ne voit pas d’autre alternative à l’autisme permanent de ce gouvernement qu’un grand mouvement populaire dans une grève générale forte qui renforcerait et remettrait la France d’en haut face à ses responsabilités, pour aller vers une république sociale, humaniste et européenne.
Guy Ratane-Dufour,
secrétaire général de la Gauche écologiste réunionnaise
o Emmanuel Lemagnen, conseiller régional
Vers une nouvelle approche politique ?
Le premier constat qu’on peut faire c’est qu’entre la représentation politique parlementaire et le résultat des élections il y a un décrochement des citoyens vis-à-vis de leur représentant politique. Ce qui montre que des comportements de type Alliance sont attendus par les Français à la recherche d’un mouvement à même de les représenter de manière plus fiable et plus pérenne. Il faut maintenant ouvrir un grand chantier au niveau national. Toute l’architecture devrait être revue. Peut-être est-ce l’heure d’aller vers une sixième Constitution. Le gouvernement devrait s’auto-saisir de ce qui se passe et ne pas amener des réponses "je vous ai entendus", "je vais faire mieux", promesses de rentrée de mauvais élèves, attitude immature. Il faut avoir le courage d’analyser au fond ce qui s’est passé et qui est porteur d’une nouvelle approche politique. Comment mobiliser les Français en ce sens ?
Emmanuel Lemagnen
o Monica Govindin (PCR conseillère générale)
La population ne s’est pas laissé bernée
Le résultat est très satisfaisant. Cela veut dire que notre position a été partagée. Les Réunionnais ont été très lucides dans leur choix. Ils ont écouté les arguments des deux côtés, les nôtres leur sont parus plus logiques, plus cohérents par rapport aux arguments du “oui” qui se basaient plus sur le fait de faire peur aux gens et qui n’étaient qu’une suite d’affirmations sans preuves et de contradictions. La population ne s’est pas laissé bernée, elle a clairement vu que ce texte n’était pas un bon texte, qu’il en fallait un autre. S’ils ont autant participé c’est que zot i san azot concerné. Tout le monde fait le lien entre la politique menée au niveau national et celle que le traité proposait pour l’Europe. Par ce vote, la population a démontré un profond attachement à l’Europe et à l’avenir de l’Europe.
Monica Govindin
o Pascal Basse, délégué Outre-mer MRC
Il faut que l’Europe soit capable de rassurer le monde agricole
Les conditions d’une recomposition et d’une refondation de la gauche me semblent réunies. Il y a plusieurs pistes possibles, mais j’ai l’impression que des gens comme Chevènement, Emmanuelli, Fabius, Mélenchon et d’autres ont des choses à se dire et des choses à faire ensemble. On peut effectivement envisager sereinement les élections de 2007 sur la base d’une réorientation antilibérale d’une bonne partie de la gauche française.
Au niveau de La Réunion, l’Alliance a su rassembler bien au-delà des sept partis dont elle est composée. Elle a montré qu’elle est capable de travailler avec des syndicats, des associations, et d’attirer vers un elle un certain nombre des militants du Parti socialiste. L’exemple de l’Alliance à La Réunion pourrait servir de modèle à cette nébuleuse de la gauche non libérale, républicaine et sociale qu’on attend de tous nos vœux en Métropole.
Quand on a commencé la campagne, je ne pressentais pas une victoire du “non”. Mais au bureau de vote du Bassin-Plat à Saint-Pierre, j’ai vu les gens massivement aller voter. Ce qui m’a éveillé, c’est de voir des familles entières d’agriculteurs, qui arrivaient à 10, à 15, déterminées. Je ne savais pas dans quel sens. La bonne surprise est venue lors du dépouillement du scrutin.
Il y a eu une prise de conscience à travers les problèmes agricoles de La Réunion et vis-à-vis du problème global posé par cette Constitution qui est l’abandon des préférences communautaires sur l’autel du marché.
On a aussi affaire à un vote négatif rural. Ça fait très longtemps que la campagne française n’a pas osé défier ainsi un gouvernement et la structure européenne. À La Réunion, la plupart des centres-villes ont voté pour le “oui”, et à mesure qu’on s’éloigne du centre, le “non” est de plus en plus fort. Il faut que l’Europe soit capable de rassurer le monde agricole. La seule solution est de réaffirmer la préférence communautaire parmi les piliers de l’Europe.
Pascal Basse
o Éric Fruteau, conseiller général et conseiller municipal de Saint-André (Alliance) :
7.252 Saint-Andréens ont choisi de voter “non”
"Les résultats sont d’abord éloquents. Déjà, la population saint-andréenne a répondu à l’appel. La participation est de l’ordre de 50,35%. 60,47% des électeurs, soit 7.252 Saint-Andréens, ont choisi de voter “non”. À partir de ce résultat, cela montre que la population de Saint-André a su réagir contre la politique libérale du gouvernement Raffarin, et dont le Traité constitutionnel est un cadre juridique propice à son action. Il faut savoir que c’est un ensemble de forces du progrès qui a rejeté cette Constitution sur Saint-André. Cela confirme la volonté des Saint-Andréens de marcher vers une politique plus sociale, plus humaine, plus citoyenne, plus démocratique. Ils ont mis en échec celui qui incarne localement cette politique libérale". Éric Fruteau déplore cependant la pression qu’ont subie les employés communaux sur la commune de Saint-André. Ils se voyaient remettre en même temps que leur fiche de paie, un tract de campagne pour le “oui”. Une attitude anti-démocratique qu’a tenu à dénoncer Éric Fruteau, qui note par ailleurs "la bonne mobilisation des militants de l’Alliance sur Saint-André, dans les bureaux de vote, en distribution, ou lors du porte à porte".
Éric Fruteau
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