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APRÈS LE RÉFÉRENDUM DU 29 MAI
1er juin 2005
(page 5)
Jean-Hugues Ratenon, président d’Agir pou nout tout, Bras-Panon
"Cette victoire est toute naturelle"
"D’après notre analyse, cette victoire est toute naturelle. Elle répond à un malaise de notre société, qui enregistre un chômage élevé. C’est aussi un refus de cette Europe ultra-libérale. La population réunionnaise, sans nier son appartenance, son intégration à l’Europe, souhaite que cette Constitution crée les conditions pour le plein emploi. Cette Constitution ne permettait pas cela, les électeurs réunionnais l’ont compris. Ils observent également une grande dérive pour l’emploi des salariés, en termes d’exploitation. Les 24 communes réunionnaises ont dit “non”. C’est un carton. C’est un signal pour dire “aidez-nous”. Maintenant il faut apporter des réponses, en matière de santé, d’emploi, d’accès au service public, etc. Mais ce que je voudrais dire, c’est que ce “non”, c’est la victoire du peuple, pas des partis politiques, des syndicats ou des associations. C’est un vote contre une indéniable volonté d’ancrer notre société dans une logique commerciale."
Jean-Hugues Ratenon,
président d’Agir pou nout tout
Cyril Lebon (MGER)
Les Français ont montré leur colère par ce vote
"Les Français ont montré leur colère face à ce traité et face à la véritable escroquerie démocratique dont il été l’objet. Un texte auquel les Français n’ont rien compris, parce qu’il aurait fallu un décodeur. Le gouvernement non content de nous laisser dans le flou, a organisé ce référendum le jour de la Fête des mères. Je retiendrais deux aspects : il s’agissait d’un traité totalement libéral, anti-social et ce que les Français veulent, c’est qu’il soit plus juste, plus humain, plus solidaire. Ils l’ont exprimé avec force. Aujourd’hui, le deuxième aspect, c’est la colère contre ce gouvernement qui n’a rien voulu entendre alors qu’il avait pris une gifle. On a voulu faire peur aux gens, en leur disant qu’on serait le mouton noir, que le traité ne peut pas se renégocier. Tout cela est faux. Nous attendons maintenant le résultat des autres pays européens, pour voir si cet essai sera transformé. Le gouvernement français a continué dans sa méthode d’immobilisme après avoir passé en force des lois de casse sociale. Ils n’ont que ce qu’il mérite, voilà ce magnifique résultat."
Cyril Lebon,
MGER
Alain Armand (MRA)
Un “non” au-delà des partis
"La forte participation peut paraître une surprise au premier abord. J’y vois surtout une plus grande responsabilisation des Réunionnais qui ont bien compris l’enjeu de ce référendum. Certes il faut y voir la volonté, pour les électeurs, de donner un nouvel avertissement solennel au gouvernement Raffarin Chirac, face à la politique libérale qu’ils ont menée. Mais c’est avant tout la condamnation d’un projet européen qui n’apportait aucune garantie sérieuse quant à l’avenir de La Réunion. La mondialisation des échanges fait que nous sommes plus sensibles aux considérations supranationales. C’est une condamnation immédiate, sans avoir à attendre deux ans, de la politique menée actuellement en France, et c’est le refus clair d’un projet européen qui conforte et qui amplifie la politique actuelle et dont on ressent les effets au quotidien.
La Réunion, par ce vote, dépasse la relation historique qu’elle entretenait exclusivement avec la Métropole et avec l’ensemble des “papas”. La Réunion a pris conscience de cette nouvelle relation avec l’Europe et avec le monde qui nous ouvre des horizons nouveaux. C’est la pleine conscience que l’Europe politique économique et sociale est aujourd’hui une réalité incontournable qui influe fortement sur le destin de La Réunion.
Rien n’arrêtera la construction européenne, la vraie question est de savoir aujourd’hui comment cette relation de La Réunion au sein de l’Europe est à construire ou à conforter. Les Réunionnais ne souhaitent pas rester face à l’Europe dans une logique de guichet, qui se traduit par des subventions, mais veulent s’inscrire dans une logique de projet avec des partenariats nouveaux. Pour la jeunesse, c’est un pari formidable : cette logique de projet est une porte d’entrée sur l’avenir et une porte de sortie par rapport à l’impasse locale. Elle nous oblige à changer de mentalité.
Je constate aussi que la préoccupation du social a largement prévalu sur tout le reste. Il n’y a pas que les arguments des partis politiques. Jamais les syndicats n’ont autant pesé dans une élection. On a vu une forte mobilisation en France des organisations non gouvernementales et des altermondialistes."
Alain Armand,
MRA
Dominique Atchicanon, Alliance, section de Saint-Benoît
5.819 électeurs bénédictins ont voté “non”
5.819 électeurs bénédictins se sont prononcés contre le projet de Traité constitutionnel européen, soit 57,34% des électeurs. "C’est une victoire historique, particulièrement à Saint-Benoît, où le contexte est particulier. Parce que nous partagions le terrain avec deux partis politiques qui battaient campagne pour le “oui”". Et pas des moindres vu la personnalité des deux politiques. Le député-maire UMP, Bertho Audifax, et le député européen et conseiller général, encarté au PS, Jean-Claude Fruteau, n’auront donc pas convaincu. "Nous avons senti chez la population bénédictine une volonté de rejeter fermement cette Constitution, lorsque nous étions sur le terrain, pendant les distributions, dans les réunions de quartier", note Dominique Atchicanon. Selon lui, "La population a voulu traduire son refus d’un choix de société, et elle est particulièrement préoccupée par les propositions du gouvernement en matière de santé, de retraite". Cette population note également le manque d’efforts en matière d’emploi, sinon la précarisation du travail. "Nous devons tirer une leçon de ce rendez-vous aux urnes. Ce référendum a permis de montrer qu’il y a des résistants, des combattants sur Saint-Benoît, et qu’il importe maintenant de porter une politique alternative pour accompagner les Bénédictins, qui ont lancé un signal fort", souligne-t-il. Et de poursuivre : "Cette victoire appartient au sursaut citoyen, et nous devons maintenant réfléchir à l’union de cette force-là, dans une logique de dialogue structurée, pour l’avenir des Bénédictins". "Nous ne voulons cependant pas manipuler ces résultats", conclut-il. Lundi soir, la section bénédictine de l’Alliance tenait une réunion de travail, pour dresser son bilan de campagne, et remercier les militants et électeurs qui ont permis cette victoire.
Gilbert Ramin
Victoire du “non” à Saint-Benoît
"Personne ne s’y attendait, des leaders politiques du camp du “oui” croyaient même qu’ils n’avaient pas besoin de faire une grande campagne, que c’était gagné d’avance.
Ah ! S’ils avaient ouvert leurs oreilles et écouté les Bénédictins, au lieu d’insulter, de mépriser les électeurs du genre "si vous votez “non”, c’est un coup de pied dans l’assiette mangé, c’est le précipice, c’est le largage, il n’y aura plus de crédit, c’est fricoter avec Le Pen..."
Eh bien, on n’ira pas jusqu’à dire que les communistes représentent à Saint-Benoît 57,34%, mais on dira que le peuple bénédictin a écouté le message du Parti communiste réunionnais, et que dans nos contacts avec la population, on a ressenti après les débats Paul Vergès - Jean-Claude Fruteau - Margie Sudre que les arguments de notre camarade Paul ont effacé tous les mensonges des autres et éclairé tous les citoyens.
De nombreux électeurs socialistes nous ont dit : "il ne faut pas se tromper d’élection ; aux municipales et à la présidentielle on verra, mais là, pas question, on vote “non”". Cela prouve que Fruteau n’a pas su convaincre ses électeurs. Quant aux sympathisants de droite, ils ont dit “non” à Raffarin et à son complice Audifax.
Mais, question à Fruteau et à Audifax : que pensez-vous des 60% d’électeurs réunionnais qui ont mélangé leurs voix avec Le Pen ? Que pensez-vous des 56% d’électeurs métropolitains qui ont fait la même chose ?
Voyez-vous, on voulait salir les communistes, mais ils sortent grandis de cette bataille.
Conclusion : Fruteau + Audifax battus par le peuple bénédictin le 29 mai.
Gilbert Ramin,
Conseiller municipal communiste de Saint-Benoît
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