
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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1er juin 2005
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o CGTR Ports et Docks
L’écrasante victoire du “non” : un puissant levier contre la politique néo-libérale du gouvernement et de l’Europe
La CGTR Ports et Docks, qui avait appelé à voter “non” au référendum européen, se félicite du rejet massif par l’ensemble des Français de ce projet de Constitution sacralisant le principe de la libre concurrence. Principe à la base même de la politique du gouvernement de l’UMP et de celle de l’Europe, et dont les travailleurs subissent déjà les conséquences désastreuses.
La CGTR Ports et Docks se félicite particulièrement de l’écrasante victoire remportée par le “non” ici à La Réunion. Elle, qui avait appelé l’ensemble des travailleurs portuaires à se mobiliser contre les lourdes menaces que font planer les directives européennes et le projet de Constitution sur la notion même de service public de l’outillage portuaire, ne peut que se réjouir du résultat de ce référendum.
Pour la CGTR Ports et Docks, cette victoire historique du “non” constitue pour les travailleurs, notamment ceux de la cité maritime, un puissant levier dans leur lutte contre la politique anti-sociale du gouvernement et les menaces de privatisation que font courir les directives européennes sur l’ensemble des professions portuaires.
La mobilisation des travailleurs du port de La Pointe-des-Galets est plus que jamais à l’ordre du jour, en liaison avec celle de tous leurs collègues européens. D’autant plus qu’au mois de septembre prochain, le Parlement européen doit examiner le projet de directive de Loyola de Palacio consacrant la libéralisation des services au niveau des ports.
Michel Séraphine,
secrétaire général de la Fédération Ports et Docks
o Fédération Syndicale Unitaire
La volonté souveraine du peuple français s’est exprimée massivement en faveur du “non”
Le résultat est sans appel et confirme que l’analyse de la FSU et de toutes les forces sociales et politiques de progrès qui se sont opposées à ce projet libéral a été partagée par une majorité de Français.
Dans un contexte où les grands partis politiques de pouvoir, où les lignes éditoriales des grands médias nationaux et régionaux, avaient depuis longtemps fait le choix du “oui” et de la pensée unique, et particulièrement à La Réunion, le sens des responsabilités de nos concitoyens apporte un cruel démenti à ceux qui croyaient encore qu’il était illusoire de compter sur un réveil citoyen.
Aujourd’hui en France, et particulièrement à La Réunion, la grande majorité de la nation vient de désavouer la quasi totalité de la représentation nationale, donnant un souffle nouveau à cette Europe dont elle se réapproprie l’idée, et à l’intérêt pour la chose publique que l’on croyait amoindri.
Les forces de progrès ont su se rassembler pour un “non” qu’elles ont largement contribué à obtenir. Elles se rassembleront désormais pour que la signification de ce “non” ne soit pas dévoyée. La FSU y tiendra la place qui lui revient, et y exprimera le message qui est le sien.
Dominique Herrbach,
secrétaire départemental
o Éric Soret, FSU
Après la victoire du “non”, construire l’Europe sociale
Pour les syndicalistes que nous sommes, la victoire du “non” est d’abord un formidable encouragement dans notre lutte contre la pensée unique, le libéralisme et ses ravages. Elle nous redonne un élan neuf pour amplifier notre combat pour une autre politique, une autre Europe, un autre monde.
Elle est d’abord et avant tout le fruit d’un travail de terrain unitaire qui a associé pour un “non” pro-européen des syndicalistes, des militants et des militantes des mouvements sociaux et des partis politiques, des citoyens. Des millions d’entre eux ont retrouvé l’envie et la passion du débat politique, de la confrontation des idées. L’Europe est devenue une question concrète et quotidienne et cela nous oblige à y apporter des réponses autres que celles du traité qui vient d’être rejeté. Les syndicalistes, à tous les niveaux, ont pris part au débat, en faisant entendre un point de vue syndical, clair et déterminé.
Effet différé du “Tous ensemble” de 2003, cette victoire est une revanche sur la défaite de 2003, après une grève reconductible exceptionnelle sur la “réforme” des retraites et la décentralisation ; sur celle de 2004 contre la réforme de la Sécu, sur les luttes contre le démantèlement des services publics en application des grandes orientations européennes (France Télécom, La Poste, EDF-GDF, Éducation nationale...).
Elle renforce les mobilisations importantes sur la Recherche et celle des intermittents du spectacle...
C’est ce “non” majoritaire qui est, comme les syndicalistes l’ont affirmé, porteur d’espoir et d’un "nouvel élan". Il nous revient, dès aujourd’hui, de transformer l’essai.
Avec tous ceux qui ont mené ce combat, syndicalistes de Solidaires, de la CGTR, de la FSU, de l’UNEF, avec les militants et militantes d’ATTAC mais aussi avec tous ceux qui ont voté “oui” parce qu’ils croyaient en la nécessité d’un combat pour construire l’Europe sociale, l’Europe des droits que nous voulons en serait renforcée.
Nous exigeons d’abord que le gouvernement et le chef de l’État reviennent sur toutes les mesures que nous avons combattues et que les électeurs viennent, encore une fois, de rejeter. En particulier que de véritables négociations salariales s’ouvrent immédiatement, que la loi Fillon et ses décrets soient retirés ainsi que la Loi d’Orientation pour la recherche et l’innovation, et que la décentralisation de certaines missions soit revue.
Dès le mois de juin, il faut être prêt à construire, avec l’ensemble des organisations syndicales, un mouvement d’ensemble pour donner suite aux revendications portées le 5 février, le 10 mars et le 16 mai derniers sur le temps de travail et les salaires.
Mais au-delà, il est important de ne pas laisser retomber cette dynamique unitaire de toutes les organisations syndicales, de toutes les forces du mouvement social, pour construire à La Réunion, en France et en Europe un vaste mouvement d’ensemble, capable d’engager l’Europe dans une lutte contre le chômage, la précarité et la dégradation du cadre de vie. Il faut renforcer les garanties sociales, développer et coordonner des politiques économiques favorisant l’emploi et harmoniser les fiscalités, promouvoir une Europe des services publics face à la libre concurrence. Il faut mettre en œuvre un développement économique respectueux des équilibres écologiques, imposer l’égalité des droits pour tous, des hommes et des femmes, des travailleurs français, européens ou sans papiers. Donner vie à une Europe démocratique, fondée sur la citoyenneté pleine et entière de tous ses résidents. Une Europe capable de construire avec les pays sous-développés des rapports équitables et solidaires.
Le libéralisme, l’Europe du tout marché viennent de subir une défaite. Il nous reste à construire, ensemble l’alternative à partir de nos luttes.
Éric Soret,
Syndicaliste FSU
o Jean-Yves Minatchy, président de la CGPER
"La forte participation des électeurs montre le rejet général de cette Constitution"
On entendait sur une télévision locale le professeur des universités, Yvan Combeau, qui commentait les résultats du référendum. En ce qui concerne les agriculteurs, il note que ce vote était un moyen de renégocier la Politique agricole commune. Jean-Yves Minatchy souligne quant à lui que "c’est une façon de refuser". Dans l’Hexagone, comme dans les régions ultramarines, les agriculteurs se sont majoritairement exprimés contre ce traité. "La forte participation des électeurs montre par ailleurs le rejet général de cette Constitution. Les agriculteurs commencent à voir toutes les contraintes que l’Europe nous apporte. Cela part déjà d’un constat : leurs revenus baissent. On se rappelle encore des 8.000 viticulteurs qui manifestaient dans les rues, à cause des conséquences de la concurrence espagnole et italienne sur le marché viticole français. Pour ce qui concerne les agriculteurs réunionnais, et particulièrement pour les producteurs canniers, cela part d’un autre constat, que nous avons eu l’occasion de transmettre au commissaire européen venu sur notre île. La filière canne est en train de connaître le plus grand bouleversement de son histoire. Baisse de prix de la canne de l’ordre de 33% et, de surcroît, la suppression des subventions est confirmée par le Tribunal de Genève. La réforme de l’OCM-Sucre a donc commencé. Nous venons d’apprendre que la baisse du prix du sucre est ré-avisée à 42%. Après, quand j’entends Dominique Strauss-Kahn appeler le monde agricole à voter “oui”, ça me révolte, bien que la CGPER n’ait pas donné de consigne de vote. Voilà en fait l’esclavagiste qui dit à ses esclaves qu’ils doivent voter “oui”, sinon ils seront fouettés à travers la réforme de l’OCM-Sucre. Nous, nous n’avons pas fait campagne pour ou contre le traité, mais nous devrions nous exprimer sur l’issue de ce vote ultérieurement, et plus longuement..."
Jean-Yves Minatchy,
président (CGPER)
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