Madagascar

Régression de la perception de la corruption

Selon une enquête de Transparency International

10 octobre 2003

Le phénomène de la corruption a enregistré une régression à Madagascar selon l’Indice de la perception de la corruption (IPC 2003) révélé par Transparency International-Initiative Madagascar.
Sur les 133 pays ciblés, Madagascar se trouve au 88ème rang (98ème sur 102 pays enquêtés l’année dernière), selon le rapport spécialisé pour Madagascar par l’ONG Transparency International. Mais la Grande Île reste parmi les pays à haut niveau de corruption. En terme de score de l’IPC 2003, Madagascar a obtenu 2,6 sur 10 contre 1,7 sur 10 en 2002.
Selon l’ONG, à Madagascar, les secteurs de la douane, de la justice, de la santé sont les plus affectés par la corruption dans les grands centres urbains. En milieu rural, c’est l’enseignement qui se distingue très nettement.
Concernant les appels d’offres, publics comme privés, des entreprises considèrent à plus de 80% que la passation des marchés donne lieu à des paiements non officiels. Les montants versés représenteraient environ 10 à 15% de la valeur du marché.
Pour les services de douanes, 25% des entreprises enquêtées reconnaissent avoir effectué des paiements non officiels. Elles avancent (98%) comme principale raison, l’accélération des procédures qu’elles jugent complexes.
On précise que les résultats des enquêtes ont été tirés des études effectuées par la Banque Mondiale-World Bussiness Survey, le Columbia university et le Gallup transparency. A l’échelle mondiale, la Finlande arrive en tête de liste des pays les moins corrompus avec un score de 9,7.

Grève dans la distribution de carburant
La distribution de carburant à Antananarivo est sérieusement perturbée, suite à la décision du personnel de la raffinerie de Toamasina et l’Association du personnel du secteur pétrolier (APSPM) d’entamer lundi une grève illimitée.

Le personnel de l’unique raffinerie de Madagascar proteste ainsi contre la non application de la convention collective, signée il y a plus de 10 mois, à l’issue de la privatisation de la SOLIMA, l’ancienne société pétrolière étatique. Cette décision a rapidement provoqué la panique à Antananarivo où, toutes les

stations-service de la capitale furent prises d’assaut par des milliers d’automobilistes. Mais l’approvisionnement se fait au compte-gouttes, l’APSPM ayant fait savoir que seuls les clients stratégiques tels que la compagnie d’électricité, l’armée et les hôpitaux peuvent s’approvisionner jusqu’à nouvel ordre. Pour les observateurs, le bras de fer entre le personnel pétrolier et l’État risque de durer, car les revendications de l’APSPM se chiffrent à près de 40 milliards de francs malgaches.


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