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Violences contre des manifestants protestant contre le report à une date indéterminée de l’élection présidentielle
14 février 2024
Les autorités sénégalaises devraient immédiatement ouvrir des enquêtes indépendantes sur les violences survenues lors des manifestations des 9 et 10 février 2024, à la suite du report de l’élection présidentielle, a déclaré Human Rights Watch ce 12 février. Selon l’ONG, au moins deux jeunes hommes et un garçon de 16 ans sont morts, des dizaines de personnes ont été blessées et au moins 271 personnes ont été arrêtées.
Des manifestations ont éclaté à Dakar, la capitale du pays, et dans plusieurs autres villes après l’annonce par le président Macky Sall que l’élection présidentielle, prévue pour le 25 février, serait reportée. Le 6 février, le parlement sénégalais a voté le report de l’élection au 15 décembre après une session chaotique de l’Assemblée nationale au cours de laquelle les forces de sécurité ont évacué des députés de l’opposition. Les autorités n’ont pas encore publié le nombre de morts ni de personnes blessées et arrêtées lors des manifestations.
Les autorités devraient libérer toutes les personnes détenues pour avoir exprimé leurs opinions politiques, garantir le droit à la liberté de réunion, et mettre fin aux agressions contre les journalistes.
À Dakar selon Human Rights Watch, des témoins ont déclaré que les forces de sécurité avaient dispersé des centaines de manifestants et d’autres citoyens autour de la Place de la Nation, tirant à bout portant des balles réelles et en caoutchouc et des gaz lacrymogènes. Modou Guèye, 23 ans, a été abattu à bout portant par un gendarme et est décédé à l’Hôpital Principal le 10 février des suites de ses blessures. Un proche de Guèye a déclaré que celui-ci vendait des vêtements et qu’il ne manifestait pas.
Des témoins ont dit que les manifestants à Dakar ont réagi en construisant des barricades, en bloquant les routes, en brûlant des pneus et en lançant des pierres sur la police.
Ailleurs dans le pays, notamment à Mbour, Mbacké, Tivaoune, Touba, Saint Louis et Ziguinchor, les forces de sécurité auraient également eu recours à une force excessive pour disperser les manifestants.
Alpha Yero Tounkara, un étudiant en géographie âgé de 22 ans, est décédé le 9 février lors de manifestations dans une université de Saint-Louis, dans le nord du pays. Le 10 février, le ministre de l’Intérieur a déclaré dans un post Facebook qui a ensuite été supprimé que « le procureur de la République a été prié de mener une enquête pour déterminer les causes et les circonstances du décès » mais que les forces de sécurité « ne sont pas intervenues sur le campus universitaire où le décès est survenu ». Toutefois, les médias ont cité des témoins et des sources médicales, judiciaires et universitaires affirmant qu’un gendarme a tiré sur Tounkara dans les côtes dans l’enceinte de l’université. Toute enquête sur la mort de Tounkara ne devrait pas être influencée par les déclarations de responsables gouvernementaux, a insisté Human Rights Watch.
Le 10 février, de violentes manifestations ont éclaté dans la ville de Ziguinchor, dans le sud du pays. Des témoins ont déclaré que la police avait dispersé les manifestants en tirant à balles réelles et en lançant des gaz lacrymogènes. « Ils nous ont tiré dessus de façon indiscriminée », a déclaré un manifestant de 32 ans. « Cinq de mes amis ont été blessés par balles réelles ; l’un d’eux, Landing Diédhiou, a été touché à la tête et est décédé des suites de ses blessures environ une heure après que nous l’avons transporté à l’hôpital régional. » Les médias et l’opposition ont également fait état de la mort de Diédhiou, 16 ans. Human Rights Watch a examiné une vidéo filmée par des témoins quelques minutes après que Diédhiou a été abattu qui le montre allongé au sol, immobile, la tête ensanglantée, ainsi que des photographies montrant les quatre autres hommes blessés, qui sont tous en train d’être soignés à l’hôpital régional de Ziguinchor.
Les dernières manifestations ont eu lieu au milieu d’une répression gouvernementale accrue contre l’opposition, les médias et les dissidents à l’approche de l’élection présidentielle initialement prévue le 25 février. Cette répression des manifestations a commencé en 2021 dans le contexte des procédures judiciaires concernant un dirigeant de l’opposition, Ousmane Sonko, et de préoccupations suscitées par l’éventualité d’un troisième mandat du président Macky Sall. Toutefois, il y a eu une vague d’arrestations d’opposants politiques et de dissidents au cours des derniers mois, indique Human Rights Watch.
Selon des groupes de la société civile et des partis d’opposition, les forces de sécurité ont arrêté de façon arbitraire près de 1 000 membres de l’opposition, notamment des chefs de parti et des candidats à la présidentielle, des journalistes et des activistes dans tout le pays, de mars 2021 à janvier 2023. Environ 700 personnes se trouvent en détention provisoire à la prison de Rebeuss à Dakar. Les familles et les avocats des détenus ont déclaré que les visites avaient été interrompues depuis le report des élections. L’Ensemble de règles minima pour le traitement des détenus des Nations Unies (les « Règles Nelson Mandela ») protègent le droit des détenus de recevoir des visites de leurs familles et amis « à intervalles réguliers ».
Le projet du SIDELEC visité par une équipe de la télévision France 5
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