
Turbulence à la Mairie de Saint-André
5 juillet, parAprès les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Traité simplifié : un enjeu essentiel
16 janvier 2008, par
Depuis hier et jusqu’à aujourd’hui, les députés débattent d’un projet de loi constitutionnel déposé par le gouvernement. Ce texte a un objectif : modifier la Constitution pour rendre possible la ratification par la France du ’traité simplifié’ réformant les institutions de l’Union européenne. Le 29 mai 2005, 142.871 Réunionnais, soit 60% des suffrages, avaient voté contre un texte similaire. Les parlementaires de La Réunion respecteront-ils le vote des Réunionnais ?
Le 29 mai 2005, La Réunion est la première région de l’Union européenne à voter largement pour une autre Europe. Les Réunionnais se sont rassemblés à près de 60% pour obtenir ce résultat. Quelques heures plus tard, le résultat national aboutissait à la même décision : 54,6% pour une autre Europe.
Quelques jours après, le peuple des Pays-Bas votait à plus de 60% pour une autre Europe. Bien que ce vote ait un caractère consultatif, le gouvernement néerlandais a préféré annuler la ratification de la Constitution Giscard.
Ces deux votes ont signifié la fin du Traité constitutionnel européen. Ceux qui cherchent à enfermer l’Union européenne dans une politique conforme aux orientations ultra-libérales de l’Organisation mondiale du commerce ont donc dû mettre en œuvre un Plan B. C’est le Traité de Lisbonne, ou "traité simplifié". S’il est allégé de la troisième partie de la "Constitution Giscard", ce dernier comporte de nombreux emprunts au texte rejeté par le peuple. Il organise un marché unique européen où les travailleurs sont mis en concurrence pour le plus grand bénéfice des adversaires de l’harmonisation sociale par le haut.
Clarification
En France, le président de la République a refusé de soumettre ce texte au référendum. C’est la voie parlementaire qui a été choisie. Ce qui pourrait déboucher sur un résultat inverse du scrutin de mai 2005, à savoir la ratification par la France.
Depuis hier, les députés ont entamé la première étape de cette ratification. Il s’agit de modifier la Constitution pour rendre possible l’application dans la loi des dispositions du Traité de Lisbonne. D’ores et déjà, ce débat permettra de clarifier les positions de chacun, puisqu’il sera conclu par un vote solennel cet après-midi. Fin janvier, c’est au tour des sénateurs de plancher sur la révision constitutionnelle.
Si la proposition de loi constitutionnelle présentée par Patrick Braouzèc et plusieurs de ses collègues est rejetée (voir ci-après), alors le processus se poursuivra par la réunion du Parlement en Congrès, le 4 février à Versailles. Si à cette occasion, les trois cinquièmes des députés et des sénateurs votent pour la révision de la Constitution, alors le "traité simplifié" sera ratifié par la France.
Députés et sénateurs ont donc deux occasions d’exprimer clairement leur point de vue sur la réforme des institutions européennes.
Pour les élus de La Réunion, la question qui se pose est de savoir s’ils respecteront le vote des Réunionnais lors du référendum de mai 2005, ou s’ils suivront les ordres des directions parisiennes.
60% des Réunionnais
Comme lors du référendum sur la "Constitution Giscard", les dirigeants de l’UMP et du PS appellent à voter pour le texte. Si ces derniers sont entendus, alors grande est la possibilité que la majorité des trois cinquièmes requise pour sa ratification soit obtenue.
Par contre, si des parlementaires choisissent de prendre en compte le résultat du scrutin du 29 mai 2005, alors ils doivent au moins rassembler les deux cinquièmes des effectifs du Parlement.
À La Réunion, 60% des électeurs, soit plus de 140.000 suffrages, ont voté contre la "Constitution Giscard". Qui se permettra d’apporter sa voix à un texte quasiment similaire ? La responsabilité des huit parlementaires réunionnais est clairement engagée sur une question essentielle, celle du respect du vote des Réunionnais.
Manuel Marchal
À propos du chantage aux fonds européens
La Réunion a eu raison de voter pour une autre Europe
Contrairement à ce qui a été affirmé à l’époque de la campagne référendaire de 2005 par les partisans du "oui", l’Union européenne n’a pas cessé de fonctionner au lendemain de la défaite de la "Constitution Giscard".
Un exemple est révélateur, c’est celui des Fonds européens. Tous les Réunionnais ont encore en mémoire les déclarations de représentants locaux de partis parisiens affirmant que si les Réunionnais votaient contre le Traité constitutionnel européen, le soutien de l’Union européenne au développement de La Réunion serait remis en cause.
En mai 2005, à plus de 60%, les Réunionnais refusent la "Constitution Giscard". En Martinique, en Guadeloupe et en Guyane, c’est l’inverse qui se produit. L’année suivante se concluent les négociations relatives à la programmation des investissements de l’Europe pour la période 2007-2013, ce sont les Programmes opérationnels européens.
Dans un contexte de restriction budgétaire, l’enveloppe attribuée à La Réunion n’a pas diminué. L’Union européenne a dégagé pour La Réunion un budget de 1,9 milliards d’euros pour six ans. Cette somme représente l’équivalent de ce qui sera versé à la Martinique, à la Guadeloupe et à la Guyane durant la même période, alors que la population de ces trois collectivités réunies est supérieure à celle de La Réunion.
Ceci démontre bien que le chantage à la solidarité européenne ne reposait sur rien. Puisque finalement les trois régions d’Outre-mer qui ont voté "oui" à la Constitution Giscard sont loin de bénéficier d’un traitement de faveur de Bruxelles pour cette raison. Ce qui prouve bien que les Réunionnais ont eu raison d’exprimer massivement leur choix pour une autre Europe.
Après les coupures d’eau mémorables sur fond de polémique, le conflit Mairie de Saint-André-Cirest qui perdure, les plaintes à répétition, les (…)
Le CIOM « national » aura bien lieu le 10 juillet au Ministère des Outre-mer, en présence du Premier ministre, François Bayrou et du ministre de (…)
Kan i ariv Novanm-Désanm-Zanvié, domoun i réziste pi ek la salèr. Zène-zan i mars dann somin, zène-fi i roul an dékolté ; sétaki i rod in manir po (…)
En avril 2025, la ministre malgache des Affaires étrangères, Rasata Rafaravavitafika a déclaré que "la position de Madagascar concernant la (…)
L’ancien chef de la diplomatie européenne a déclara qu’« en un mois, 550 Palestiniens affamés ont été tués par des mercenaires américains ». Une (…)
Après l’opération militaire d’Israël « Rising Lion » (« Lion dressé ») contre l’Iran dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 juin 2025, et celle (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)