Conséquence de la guerre lancée par un allié de Washington

Réunion du Conseil de sécurité sur l’Iran reportée

25 septembre 2008

L’offensive d’un pays candidat à l’OTAN en Ossétie a entraîné une riposte russe d’une ampleur sans doute imprévue. Cela se passait quelques jours avant le déclenchement de la guerre monétaire par Washington. Mardi à l’ONU, les attaques lancées par George Bush contre la riposte russe ont entraîné le report d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur la question de la situation en Iran.

Le dossier nucléaire iranien, première victime du coup de froid entre la Russie et l’Occident, murmure-t-on dans les couloirs de l’ONU. Ce sont les Russes qui ont en effet annulé leur participation aux pourparlers à six qui devaient se tenir jeudi en marge de l’Assemblée générale. Pour les diplomates, c’est bien le raidissement des relations entre l’Est et l’Ouest, à la suite du conflit en Géorgie, qui explique ce soudain désistement.
Washington a renouvelé ses critiques à l’égard de Moscou à propos de la Géorgie, la Russie n’a pas tardé à réagir, elle a immédiatement fait annuler une réunion prévue en marge de l’Assemblée générale de l’ONU sur ce sujet. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne et France) plus l’Allemagne devaient se retrouver jeudi à New York pour évoquer le programme nucléaire iranien et un éventuel nouveau train de sanctions contre Téhéran.
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov n’a pas été surpris par l’intervention du président américain George W. Bush mardi lors de l’Assemblée générale de l’ONU, où il a de nouveau conspué la Russie suite aux événements dans le Caucase.
« Nous avons bien sûr entendu la répétition de la position américaine sur les événements dans le Caucase. Ce n’était pas une nouveauté pour nous », a confié M.Lavrov à la presse.
Le président américain intervenant mardi à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU a accusé la Russie de violation de la Charte de l’ONU suite aux événements en Géorgie, promettant son soutien à Tbilissi. Selon lui, les Etats-Unis, épaulés par leurs alliés de l’OTAN et de l’UE, entreprennent des efforts, afin de préserver l’intégrité territoriale de la Géorgie et lui accorder une aide humanitaire.
Enfin, il est à noter que le vice-président américain est en visite en Ukraine, un autre pays frontalier de la Russie candidat à l’OTAN.
Dick Cheney a exprimé à Kiev son soutien à l’ambition de l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN. « Les Ukrainiens ont le droit de choisir s’ils souhaitent rejoindre l’Otan et l’Otan a le droit d’inviter l’Ukraine à rejoindre l’alliance si nous croyons qu’ils sont prêts et que c’est le moment », a déclaré le numéro deux américain à l’issue d’entretiens à Kiev avec le président ukrainien Viktor Iouchtchenko.
Rappelons qu’en avril dernier, les dirigeants de l’OTAN étaient arrivés à un compromis lors de leur sommet à Bucarest en promettant à l’Ukraine, ainsi qu’à la Géorgie, de les intégrer à terme.


Guerre en Géorgie : une « provocation » de l’OTAN

Le conflit qui a secoué début août la Géorgie est le résultat d’une « provocation » de l’OTAN, a estimé mardi à New York le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, dans une allocution à l’Assemblée générale des Nations unies.
« Les vies, la propriété et les droits des peuples de Géorgie, d’Ossétie (du Sud) et d’Abkhazie ont été victimes des tendances et des provocations de l’OTAN ainsi que de certaines puissances occidentales et pactes militaires », a-t-il déclaré.

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