Meeting unitaire du ’non’ au Zénith

Rien que du bonheur

16 avril 2005

À cause d’un contrôle à l’entrée imposé par le plan vigipirate, c’est avec un peu de retard que débuta le meeting du Zénith avant-hier soir à Paris pour le “non” au référendum du 29 mai. Au moment où les deux animateurs commencèrent à introduire le premier orateur de la soirée, la salle était pleine.

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C’est un total d’une trentaine d’orateurs qui se succédèrent aux micros jeudi soir au grand meeting parisien pour le "non". Syndicalistes, simples militants ou militantes, lycéens en grève, infirmières en lutte, artistes, intellectuels, élus, responsables politiques vinrent tour à tour dire pourquoi ils et elles voteront “non”. Mais aussi - et ce fut le maître mot de la soirée - le bonheur d’être ensemble.
Ce “non” “arc-en-ciel” qui s’exprimait devant plus de 6.000 personnes dans une ambiance de liesse se voulait une véritable démonstration de force dans la dernière ligne droite du référendum.

Une grave erreur

Régulièrement informés de la prestation du Président de la République interrogé sur une chaîne privée par un panel de jeunes, les orateurs ne manquèrent pas d’informer régulièrement le public et de commenter à son intention les déclarations de Jacques Chirac.
Le Président de la République fait une grave erreur en se moquant ainsi des Français. "Et je suis sûr que ce meeting du “non” fera date", résume au nom de tous José Bové, chaleureusement applaudi.
Très incisif, Jean-Luc Mélenchon s’est montré optimiste : "Le "non" rassemble à gauche. Il est joyeux, impertinent et, pour l’instant, nous avons le vent en poupe". Le sénateur socialiste estime qu’en cas de victoire, les partisans du "non" assumeront leur responsabilité et assumeront si nécessaire les négociations indispensables.

Élie Hoarau pour les D.O.M.

"Cette Constitution est le meilleur supporter de la World Company", ironise Olivier Besancenot au nom de la LCR. Alexis Corbière, adjoint socialiste du maire du 12ème arrondissement dit sa satisfaction. Marie-George Buffet, très applaudie, invite les militants à se préparer pour le 30 mai. Dès la victoire du “non” acquis, il faut aller vers les gens pour élaborer avec eux des propositions alternatives, dit-elle en substance.
Francis Wutz président du groupe de la gauche unie du Parlement européen, invite tous les orateurs à l’entourer au moment où il présente les principales voies qu’aura à explorer une Europe plus démocratique et plus solidaire.
Intervenant juste un peu avant José Bové, Élie Hoarau porte témoignage au nom des progressistes des Antilles, de la Guyane et de La Réunion. (voir dans "Témoignages" d’hier le texte intégral de son intervention) Il est vivement applaudi lorsqu’il dénonce le recours à 150 Thaïlandais pour des travaux à l’usine du Gol. Le message est bien passé.

J. M.


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