Crise de l’eau dans 6 communes à La Réunion
20 janvier, parConséquence du mode de consommation et de la sécheresse
Génocide de 1994
9 avril 2015, par
Les Rwandais ont salué, le 7 avril, la décision du gouvernement français de déclassifier les archives de la présidence française sur le Rwanda de 1990 à 1994, année du génocide contre les Tutsi. Cette avancée laisse les Rwandais sceptiques.
Chaque année, le Rwanda commémore les victimes du génocide, cependant l’an dernier lors du 20e anniversaire, le président Paul Kagame avait même accusé la France de participation directe. Au total, 800 000 personnes ont perdu la vie en cent jours. Toutefois, les exécutions se sont déroulées pendant trois mois.
Pour le ministre rwandais de la justice, Johnston Busingye, « les relations politiques, diplomatiques et militaires entre la France et le Rwanda durant la période 1990-1995 ont été une chasse étroitement gardée ». Le fait de pouvoir consulter ces archives pourrait « finalement rendre accessible ce qui se passait à l’époque et éclaircir les nombreux points noirs ou gris laissés en suspens jusqu’ici. On espère seulement que la déclassification sera totale ».
La déclassification de ces archives s’étend de l’année de l’offensive du Front patriotique rwandais (FPR), repoussée grâce au soutien de la France, jusqu’à la première année post-génocide, qui prit fin lors de la rébellion dirigée par Paul Kagame.
Le 6 avril 1994, l’avion du président hutu Juvénal Habyarimana, soutenu par la France, est abattu à Kigali et le chef de l’État tué. Les massacres de Tutsi commencent, entre avril et juillet près de 800.000 personnes, essentiellement issues de la minorité Tutsi, ont été tuées en une centaine de jours, selon les Nations Unies.
Le FPR, créé en Ouganda par des Tutsi exilés, est devenu le parti au pouvoir. Le président Paul Kagame accusent la France d’avoir apporté son concours au génocide, ce que réfutent les Français. Les accusations ont été la cause de plusieurs crises diplomatiques entre les pays, dont les relations ont été totalement gelées entre 2006 et 2009.
Dans une interview parue à la veille du début des commémorations du 20e anniversaire du génocide, en avril 2014, Paul Kagame avait de nouveau accusé la France d’avoir « joué un rôle direct » dans la préparation du génocide et d’avoir pris part « à son exécution ».
Les documents déclassifiés sont composés de notes des conseillers diplomatiques et militaires de l’Élysée, de comptes rendus de conseils restreints de Défense ou de réunions ministérielles. Ces documents seront mis à la disposition « des chercheurs, des associations de victimes et de la société civile ». L’Élysée a indiqué que les archives de l’Assemblée nationale et des ministères des Affaires étrangères et de la Défense seront également déclassifiées.
Pour l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales, cette déclassification donne « l’impression dominante est qu’il s’agit d’un processus soigneusement contrôlé, portant sur un corpus très restreint d’archives ». Cependant, pour ce dernier, « la présence de Dominique Bertinotti, représentant l’Institut François Mitterrand, lors de la signature » est un signe inquiétant car « tout indique que la responsabilité de François Mitterrand a été centrale dans les errements de la politique française au Rwanda ».
L’historien « doute absolument de la sincérité du processus initié par l’Elysée », en raison des nombreuses zones d’ombre dans l’histoire de la France au Rwanda. La déclassification est certes une avancée, l’examen des documents sont attendus par les deux parties mais au-delà de authenticité des documents, ils ne devraient pas en dire plus, sur ce qui est arrivé.
Les juges, chercheurs français et rwandais tentent depuis des années de répondre à quatre questions essentielles : qui est à l’origine de l’attentat contre le président Hutu Juvénal Habyarimana ? Quels rôles ont joué des espions français, notamment l’ancien officier de la gendarmerie Paul Barril ? La France a-t-elle livré des armes au pouvoir hutu après l’embargo onusien ? Et la France a-t-elle permis aux auteurs du génocide de s’échapper après la conquête de Kigali par les rebelles tutsi du Front patriotique rwandais ?
Conséquence du mode de consommation et de la sécheresse
Mézami si zot i rouv zot radio, mwin lé sirésèrtin zot va antann bann kouplé tradissyonèl dsi bann z’om politik. Aparaman, si mi antan bien, sé (…)
In kozman pou la route
Sénat
Liberté d’expression
Première prise de contact du président chinois avec son nouvel homologue des États-Unis