Slovaquie-La Réunion

S’enrichir de l’expérience de notre relation avec l’Europe

17 novembre 2004

Récemment entrée dans l’Union européenne, la Slovaquie mise beaucoup sur les universités. Une délégation était hier à l’université, afin d’apprendre comment utiliser les fonds structurels européens.

L’entrée dans l’Union européenne suscite questions et besoins nouveaux. À La Réunion jusqu’à samedi, une délégation ministérielle venue de Slovaquie s’intéressait hier aux liens qui unissent l’Université de La Réunion à l’Europe.
Après une présentation globale de l’Université de La Réunion, Laurent Sermet, vice-président en charge des relations internationales, laissait la parole à Lazlo Gyurovszky.
Le ministre de la Construction et du développement régional de Slovaquie faisait part de la "très bonne impression" que lui fait l’île et ses habitants au bout de simplement trois jours.
Un passage par l’Université de La Réunion était indispensable pour la délégation car, explique le ministre, "la Slovaquie mise beaucoup sur les universités et y investit beaucoup. Je dois dire cependant que la majorité de nos universités sont de taille mineure. Nous pensons qu’il serait très intéressant d’organiser une communication directe avec les universités slovaques".

Apprendre de l’expérience réunionnaise

Le but général de la visite de ce pays, nouveau venu au sein de l’Union européenne a un objectif plus global : "apprendre comment vous utilisez les fonds structurels européens". Les Slovaques ont choisi notre île car "les départements d’Outre-mer ont beaucoup d’expérience dans ce domaine. Nous devons utiliser au mieux les fonds structurels, notamment dans le domaine des universités, nous recherchons toutes les informations concernant l’aide européenne".
Les Slovaques ont ainsi voulu savoir si l’Université comprenait un module d’enseignement spécial sur ce sujet.
Malheureusement non, dira le délégué pour la recherche et la technologie, Patrick Hervé, qui s’empresse de leur expliquer que la recherche et les laboratoires se développent grâce au Fonds européen de développement suivant trois axes : la construction de bâtiments universitaires et de laboratoires, les équipements structurants, et les programmes de recherche avec l’expertise de la Région.
De plus, le Fonds européens pour la gestion de l’agriculture finance en partie des études sur l’agronomie et l’agriculture. Enfin, le Fonds social européen permet de délivrer des bourses ou des allocations doctorales.

Au sujet de la mobilité, deux programmes européens existent : Erasmus et Socrate. Le premier, financé par l’Europe et soutenu par la Région, permet un échange d’étudiants avec les pays d’Europe. Il n’y a pas encore d’accord avec la Slovaquie mais un accord avec la Roumanie est déjà institué. Une centaine d’étudiants sont inscrits dans ce programme.
Quant au programme Socrate, il permet aux Réunionnais d’effectuer un stage professionnel au sein d’une entreprise européenne. En tant que Région ultrapériphérique, La Réunion dispose aussi d’une aide liée à l’éloignement pour les étudiants.

Visite guidée

Le déroulement de la visite a été perturbé par un décalage d’une heure trente. Les Slovaques ont visité la bibliothèque universitaire de Droit et Lettres où leur a été présenté un système d’accès de publications en ligne. La politique de relations internationales était au centre des discussions avec Laurent Sermet.
Les Slovaques étaient particulièrement intéressés par les projets portant sur la valorisation des résultats de la recherche, notamment le projet ETIC qui utilise les technologies de l’information et de la communication.
Porté par l’Institut de recherche en mathématiques et en informatique appliqués, agissant dans le cadre du FEDER (Fonds européen de développement régional), ce projet vise à mettre en commun les connaissances des chercheurs sur la biodiversité des écosystèmes de la zone océan Indien grâce à un système d’information permettant d’offrir un service d’aide à la gestion des milieux naturels insulaires tropicaux.

Eiffel


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