
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
La Commission permanente de la Région alertée sur deux dangers mortels
7 mai 2004
Une des premières décisions de la nouvelle Union européenne sera-t-elle la suppression des RUP ? Notre filière canne survivra-t-elle aux choix de la Commission européenne pour la refonte du règlement sucrier ? Sur ces deux points, des décisions gravissimes pourraient n’être connues qu’après les élections du 13 juin. D’où la réaction de la majorité régionale, dont une candidature n’est pas à exclure dans la circonscription d’outre-mer, appelée à une « riposte urgente ».
Après le retard pris pour l’adoption du Mémorandum de la Commission européenne sur les Régions ultrapériphériques, et l’absence de consensus entre commissaires qui a provoqué, le 30 avril dernier, un nouveau report, le risque est sérieux de voir anéantis les efforts de plus de vingt ans pour la reconnaissance d’un statut spécifique des régions dont les retards et handicaps structurels sont liés à des caractéristiques permanentes (insularité, éloignement, frontières actives de l’Union européenne).
C’est ce qu’a exposé hier le président de la Région Réunion en rappelant les efforts entrepris depuis 1979 pour faire aboutir un premier rapport d’initiative (rapport Ligios, 1984) sur la spécificité de l’outre-mer ; puis pour construire l’ensemble des POSÉI (Programmes d’options spécifiques à l’éloignement et à l’insularité), qui finalement a conduit à l’élaboration de la notion juridique de “Régions ultrapériphériques” : d’abord en annexe du Traité de Maastricht puis dans l’article 299-2 du Traité d’Amsterdam.
Cet aboutissement a eu des traductions budgétaires décisives pour nos régions, inscrites en objectif 1 selon les critères de l’Union, ce qui a permis un début de rattrapage et le lancement de grands chantiers. Tout cet édifice est aujourd’hui sérieusement menacé.
D’un part en raison du retard pris par la Commission dans l’adoption de son Mémorandum sur les RUP. Lors de la rencontre de Madrid qui avait suivi la Conférence des présidents de RUP aux Canaries (février 2002), le président de l’Union en exercice, José Maria Aznar, avait appuyé, dans la préparation du Conseil européen de Séville (juin 2002), la présentation d’un Mémorandum sur les RUP faisant le bilan et traçant les perspectives. Ceci devait être conclu avant l’élargissement de l’Union.
Le Mémorandum des RUP et celui des gouvernements ont été présentés en décembre 2003. Mais l’élargissement a eu lieu et le Mémorandum de la Commission n’est toujours pas approuvé. Un projet de rapport a même été rejeté, vendredi dernier, faute de consensus entre les différents commissaires. Ce rapport reviendra devant un cabinet technique de la Commission le 13 mai prochain. Entre temps, le 10 mai, les commissaires auront à donner leur avis sur une des propositions issues de la IXème Conférence des présidents de RUP (octobre 2003), visant la création d’un Fonds de cohésion qui donnerait aussi aux RUP les moyens d’une ouverture économique sur leur "grand voisinage".
L’ensemble de ces décisions devra être pris par les commissaires de l’Union des 25, dont les critères budgétaires ont modifié les données de répartition des fonds européens.
C’est au nom de cette logique qu’une commissaire au Budget a contesté - avec le soutien du commissaire Pascal Lamy - l’éligibilité des Canaries et de Madère au fonds de cohésion des RUP, dont l’existence est aujourd’hui remise en cause.
C’est donc en mai-juin que va se jouer l’avenir de nos régions : après ces deux décisions, une ultime réunion technique, le 17 mai, préparera le Conseil des Ministres du 21 juin. "Ce n’est qu’après les élections que nous saurons le sort final fait à 20 ans d’efforts (1984-2004)", a déclaré hier Paul Vergès, ajoutant que "la riposte doit être urgente" et que, dans une situation qui peut déboucher sur une "véritable catastrophe" pour La Réunion, l’Alliance prendra toutes ses responsabilités.
Le président de la Région a paru déterminé à donner à cette bataille toute l’ampleur nécessaire à la victoire, évoquant une logique électorale en train de fabriquer "des porte-paroles de l’Outre-Mer".
Le président de la Région était entouré hier de sept membres de la Commission permanente auxquels s’était joint Sylvestre Lamoly, de la commission du développement économique, conscients que la bataille à mener est d’un enjeu essentiel. "La seule solution, c’est de se battre", a été la conclusion unanime.
Pascale David
72 millions d’euros
C’est le montant donné hier par le président Vergès, résultant de l’indice additionnel reconnu à la Région Réunion pour sa bonne gestion des fonds européens.
Canne à sucre : Alerte cyclonique n°2
L’autre danger qui nous vient de l’Union européenne menace directement notre filière canne & sucre. Non pas du fait de l’élargissement cette fois, mais parce que les nouvelles règles de la PAC (politique agricole commune) - baisse des prix et baisse des quotas - risquent de signer la mort de la production réunionnaise. Et si le statut des RUP est remis en cause, la filière aura le plus grand mal à faire respecter sa spécificité au sein d’une Union dominée par des gros betteraviers européens dont les investissements sont allés ces dernières années dans les pays émergents ou pays ACP liés à l’Union européenne par des accords préférentiels. Des accords eux aussi menacés, par ailleurs, par une plainte du Brésil (1er producteur mondial), de l’Australie et de la Thaïlande, visant le fonctionnement solidaire des systèmes de quotas européens - prix d’intervention et système de restitution garantissant aux pays ACP l’écoulement de leur sucre sur le marché européen au prix européen.
Plusieurs scénarii existent sur les baisses de prix. Lors de la Commission paritaire de la Canne et du Sucre du 22 avril dernier, il est apparu qu’il n’aurait pas besoin de baisser de beaucoup pour éjecter La Réunion du système de production européen.
Paul Vergès soutient cependant que "des solutions existent", liées à la maîtrise de la technologie industrielle et qu’il est urgent de les faire prévaloir en y associant tout le monde. Pas pour faire "une grande kermesse" mais parce que la filière est "en alerte cyclonique n°2" et que les événements de 1962, à Saint-Louis, interdisent de considérer à la légère le séisme social qui s’annonce.
P. D.
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