Assaut pour délivrer les prisonniers des terroristes : au moins 20 morts

Sanglante prise d’otage au Mali

21 novembre 2015

Au moins 20 morts dans une prise d’otage dans un grand hôtel de Bamako au Mali. Il a été revendiqué par un groupe qui avait déjà été l’auteur d’une autre prise d’otage au dénouement tragique, c’était début 2013 dans un champ gazier en Algérie. Depuis 2012, la France est impliquée militairement dans la guerre au Mali, un conflit attisé par le choix de Nicolas Sarkozy de détruire le régime libyen, point de départ de la déstabilisation de toute la région.

Une vingtaine d’otages ont trouvé la mort et les deux assaillants tués suite à la prise d’otage perpétrée ce vendredi matin dans l’hôtel Radisson Blu de Bamako et qui a pris fin cet après-midi, après l’intervention des forces spéciales française et américaine venues en renfort des forces de sécurité malienne, selon des sources sécuritaires.

Tous les otages, dont plusieurs étrangers appartenant à sept nationalités, ont été libérés. On estimait à 170 le nombre de personnes qui se trouvaient à l’hôtel au moment de l’arrivée des deux assaillants rentrés dans l’hôtel à bord d’un véhicule à immatriculation diplomatique.

Al Mourabitune et Al-Qaïda, deux groupuscules terroristes islamistes opérant dans l’espace sahélo-saharien, ont revendiqué la prise d’otage à travers un coup de fil à « Al Akbar », un organe privé mauritanien.

Al Mourabitune est une fusion entre le Mujao et les éléments de l’émir Bel Moctar.

« Al Akbar » sert régulièrement de canal aux revendications de plusieurs groupuscules terroristes islamistes au Sahel.

A Nouakchott, de nombreux observateurs soupçonnent l’ombre de Moctar Bel Moctar derrière le coup du Radisson de Bamako. Cette attaque intervient pendant une réunion du G5 sur la sécurité du Sahel se déroulant à N’Djamena (Tchad). Cette organisation sous-régionale regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad.

Donné pour mort plusieurs fois au cours des dernières années, Bel Moctar a signé une sanglante prise d’otage sur un champ gazier algérien au mois de janvier 2013, rappelle-t-on.
Cette précédente attaque était un moyen de pression sur les autorités françaises suite à l’intervention de ce pays dans la guerre au Mali. Depuis 2012, la France est en effet en guerre dans ce pays du Sahel. Toute cette région a été déstabilisée par la chute du régime libyen voulue par Sarkozy.

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