Union européenne

Signature du Traité d’adhésion

Vers une union à 25 États-membres dans moins de 13 mois

18 avril 2003

Les dirigeants des 15 pays de l’Union européenne et des dix futurs membres ont signé mercredi après-midi un traité d’élargissement historique, au pied de l’Acropole. « Aujourd’hui est un jour historique parce que nous surmontons les divisions d’un continent qui était divisé en deux camps », a dit le Premier ministre grec Costas Simitis en ouvrant la cérémonie.
Chacun des chefs d’État ou de gouvernement des 25 pays signataires présents était appelé à prononcer un discours à l’issue duquel les deux représentants plénipotentiaires du pays signaient le document. Tony Blair a souligné que ce traité « est une affirmation fondamentale d’unité », dans une allusion aux récentes divisions l’UE sur l’Irak. « Liberté, démocratie, droits de l’Homme, solidarité et responsabilité sociale, quelles que soient nos différences, ce sont des valeurs auxquelles nous croyons tous », a-t-il dit.

« Bienvenue dans la famille européenne », s’est écrié le Premier ministre danois Anders Fogh Rasmussen, qui avait assuré la précédente présidence européenne.
« Voici venu pour l’Europe un temps de métamorphose », a dit le président Jacques Chirac. « 450 millions d’Européens vont se rassembler dans le plus vaste projet d’intégration jamais entrepris par des voies pacifiques », a-t-il ajouté, en appelant les 25 à « tirer profit de nos différences » et à « saisir ce moment historique pour refonder le projet politique européen ». « Cette signature marque la fin définitive de cette partie de notre histoire dont le contrôle nous a si souvent échappé », a dit le Premier ministre tchèque Vladimir Spidla.

Pour sa part, le Premier ministre de la République de Chypre Tassos Papadopoulos a « regretté » que la réunification de l’île entre sa partie grecque et turque n’ait pu avoir lieu avant la signature. Faute d’accord avec la partie turque, seule la partie grecque de l’île divisée depuis 1974 entrera dans l’UE.
Les dix pays qui signaient mercredi leur adhésion à l’Union sont la Pologne, la Hongrie, la République tchèque, la Slovaquie, la Slovénie, la Lituanie, la Lettonie, l’Estonie, Chypre et Malte. Ces dix nouveaux pays qui agrandiront la population de l’UE de 75 millions d’habitants doivent entrer dans l’UE le 1er mai 2004 à condition que le traité soit ratifié par chacun des quinze pays membres. Chaque nouvel entrant doit aussi ratifier sa propre adhésion.

Les ACP et l’élargissement de l’Union européenne
En signant le traité d’adhésion, les dix nouveaux pays deviennent de facto signataires de l’Accord Cotonou liant l’Union européenne aux 77 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP). Ces nouvelles adhésions ne modifient en rien cet accord de partenariat, signé pour vingt ans dans la capitale béninoise, le 23 juin 2000. Selon les dispositions de l’accord de Cotonou, seule l’enveloppe financière convenue entre les deux parties, le Fonds européen de développement (FED), est révisable tous les cinq ans. Ratifié le 27 février dernier, l’accord est entré en application effective à partir du 1er avril, entraînant la mise en vigueur du volet financier. Depuis le 1er avril, les services compétents de la Commission européenne peuvent procéder aux décaissements des crédits alloués à chaque pays ACP au titre du 9ème FED, doté d’une enveloppe de 13,5 milliards d’euros pour une période de cinq ans (2002-2007).
Au mois de juin prochain, se tiendra à Bruxelles une réunion des ordonnateurs nationaux des pays ACP et des services compétents de la Commission qui vont examiner les causes de la sous-consommation des ressources du FED. Selon les services de la Commission européenne, les reliquats du 6ème, 7ème et 8ème FED, ajoutés aux ressources du 9ème FED, représentent un montant avoisinant les 20 milliards d’euros.

Les pays ACP ne cachent leur crainte de voir révisée à la baisse l’enveloppe financière qui leur est réservée dans le cadre du FED lors des prochaines négociations, en raison de la sous-consommation des ressources mises à leur disposition. L’effet négatif que l’élargissement pourrait avoir sur le partenariat ACP-UE est que le montage financier du 10ème FED soit conçu à la baisse par rapport au 9ème FED en raison des besoins qu’auront exprimés les nouveaux Etats-membres de l’Union.

An plis ke sa
La Chine va importer du pétrole brut du Nigeria

La Chine envisage d’importer du pétrole brut du Nigeria dans le cadre de ses efforts destinés à réduire le déséquilibre commercial entre les deux pays, a affirmé l’ambassadeur sortant de Chine au Nigeria, Liang Yinzhu.
« La Chine n’importe pas actuellement du pétrole directement du Nigeria. Nous l’achetons directement sur le marché international du pétrole », a dit Liang Yinzhu, mercredi aux journalistes, durant la réception d’adieu organisée par l’ambassade de Chine à Abuja. « Aujourd’hui nous espérons pouvoir en importer directement. Ce serait bien de corriger le déséquilibre commercial qui est en notre faveur », a-t-il affirmé. Bien que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays soit passé de 380 millions de dollars en 1998 à 1,18 milliards de dollars l’année dernière, la balance penche largement du côté de la Chine.

Production sucrière en baisse à Maurice l’an dernier

Selon les statistiques officielles rendues publiques cette semaine à Port-Louis, la production de sucre a enregistré à Maurice une chute l’année dernière. Le Bureau central des statistiques a révèle que l’industrie sucrière mauricienne a produit 520.887 tonnes de sucre l’année dernière, contre 645.598 tonnes une année plus tôt.

Les conditions climatiques défavorables, qui ont prévalu sur l’île l’an dernier, ont résulté en une baisse de l’ordre de 15,9% de la production de cannes à sucre, soit 4 millions 873.673 tonnes contre 5 millions 792.325 tonnes en 2001. De plus, la superficie totale récoltée a diminué, passant de 73.197 hectares en 2001 à 72.264 hectares en 2002. Quant à la récolte 2003, qui démarre en juin prochain, elle a été légèrement affectée par le passage du cyclone Gerry, en février dernier, contraignant la Chambre d’agriculture de l’île à estimer la production sucrière de l’année 2003 à environ 600.000 tonnes.


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