
« In moune la tète dolé kabri »
17 mars, parMézami zot i koné dsi la tèr, dann ninporte ékèl péi, néna demoune lo karaktèr lé pa parèye : in pé lé rapide, d’ot lé dousman-dousman, in pé lé (…)
Réfugiés
6 mars 2015
Des garçons et des filles non accompagnés figurent au nombre des centaines de milliers de personnes qui ont fui la violence continue au Soudan du Sud pour les pays voisins (Éthiopie, Ouganda, Soudan et Kenya). Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les sections locales de la Croix-Rouge utilisent un « livre de photos » pour aider les adultes et les enfants à retrouver plus facilement leurs proches qui ont disparu. Depuis le début de l’année, ce livre a permis de mettre en concordance quelque 120 personnes.
Les premiers livres, contenant plus de 500 photos d’adultes et d’enfants non accompagnés prises dans les camps de réfugiés à Gambella, en Éthiopie, ont été présentés en janvier et février dans des camps et autres endroits au Soudan du Sud, au Kenya et en Ouganda. « Ce livre comble une lacune importante », déclare Natalie Klein-Kelly, déléguée du CICR en Éthiopie qui travaille sur le projet. « Il arrive quelquefois que des personnes craignent que leurs proches n’aient pas survécu, alors qu’ils ont tout simplement pris la fuite dans une autre direction. »
Tandis que les pourparlers de paix se poursuivent, les combats frappent les communautés sud-soudanaises des États de l’Unité, du Haut Nil et du Jonglei. Des centaines de milliers de personnes ont fui. Le CICR, en coopération avec les sections locales de la Croix-Rouge, aide à rétablir le contact entre des membres de familles dispersées, au moyen d’appels téléphoniques, de messages Croix-Rouge (brefs messages personnels écrits), de demandes de recherche et d’une initiative consistant à rechercher des proches disparus dans un livre de photos.
Lorsque des violences éclatent, la population se disperse en quête d’un lieu sûr. Il se peut qu’un jeune enfant, alors éloigné de ses proches, suive d’autres personnes et se retrouve ensuite séparé de sa famille.
Le CICR prend des photos de personnes qui recherchent leurs proches, puis les montre aux déplacés dans divers endroits. Les livres répertorient les réfugiés en fonction de leur lieu d’origine, et non d’après leur nom, afin de permettre à une population en partie analphabète de retrouver plus facilement des proches.
« Le livre de photos se consulte naturellement en tournant toutes les pages du début jusqu’à la fin », précise Mme Klein-Kelly. « Nous l’avons appelé en plaisantant le « Facebook des réfugiés ! »
Les réfugiés qui savent où sont leurs proches ont la possibilité de les contacter en envoyant un message Croix-Rouge ou en passant un appel téléphonique. À Gambella, en Éthiopie, les réfugiés, dont dix pour cent d’enfants, ont ainsi pu contacter leurs proches : ils ont envoyé environ un millier de messages et passé quelque 10 000 appels téléphoniques.
Une jeune femme âgée de 18 ans a adressé un message Croix-Rouge à sa mère après avoir trouvé une photo d’elle. « Nous sommes au comble du bonheur de voir ta photo dans le livre du CICR. Tes petits enfants vont très bien, ils ont eux-aussi vu ta photo. »
Une jeune fille a écrit à sa mère : « Nous n’avons aucun moyen de nous rendre là où tu es. Garde bien mon numéro de téléphone que j’écris sur ce papier ».
Seulement la moitié des réfugiés sud-soudanais à Gambella ont des téléphones. Le CICR permet d’utiliser des téléphones mobiles ou satellitaires pour aider les personnes à reprendre contact avec leurs familles.
Au Soudan du Sud, l’an dernier, des délégués recherche du CICR ont enregistré une centaine d’enfants non accompagnés, dont 53 ont depuis lors été réunis avec leurs familles. Ce processus prend souvent des semaines ou des mois de travail patient, prudent et peut impliquer des partenaires tels que la Croix-Rouge du Soudan du Sud, la Croix-Rouge éthiopienne, la Croix-Rouge du Kenya et la Croix-Rouge de l’Ouganda.
Des actions similaires de rétablissement des liens familiaux sont menées en Ouganda, où 256 enfants non accompagnés ont été enregistrés. À ce jour, 89 enfants sont toujours à la recherche de leur famille. Les réfugiés sud-soudanais en Ouganda ont passé plus de 6 000 appels téléphoniques grâce au CICR. Le CICR a également enregistré plus de 50 enfants non accompagnés et permis à des réfugiés sud-soudanais, hébergés dans le camp de Kakuma, de passer 3 000 appels téléphoniques en 2014. L’utilisation du livre de photos au Kenya a donné à ace jour 45 concordances entre des membres de failles dispersées.
Des rapports font état d’un nombre toujours plus grand d’enfants forcés de rejoindre des groupes armés. Le CICR rappelle sans relâche à toutes les parties au conflit l’obligation qu’elles ont de respecter le droit international humanitaire, et l’interdiction absolue de recrutement et d’utilisation d’enfants par les forces et groupes armés. Lorsque le CICR est contacté par des parents notifiant que leur enfant aurait été recruté, il peut essayer de localiser l’enfant au moyen d’un dialogue direct et confidentiel avec l’entité concernée.
Depuis le début du conflit, en décembre 2013, le CICR coopère étroitement avec la Croix-Rouge du Soudan du Sud pour distribuer des vivres, de l’eau potable, des semences et des outils aux personnes démunies. Dans le même temps, les équipes chirurgicales du CICR prennent en charge les personnes blessées lors des combats.
Au total, le CICR a :
distribué plus de 940 000 rations alimentaires pour un mois, aidant régulièrement plus de 150 000 personnes dans les zones les plus touchées
fourni à plus de 500 000 personnes des semences, des outils et du matériel de pêche
assuré un approvisionnement en eau potable à quelque 300 000 personnes
pratiqué plus de 4 000 interventions chirurgicales dans 15 endroits (cinq équipes chirurgicales)
visité 6 400 détenus
permis de passer plus de 14 000 appels téléphoniques pour aider à rétablir les liens familiaux.
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