
« In moune la tète dolé kabri »
17 mars, parMézami zot i koné dsi la tèr, dann ninporte ékèl péi, néna demoune lo karaktèr lé pa parèye : in pé lé rapide, d’ot lé dousman-dousman, in pé lé (…)
Crise alimentaire
8 novembre 2017
La saison des récoltes en cours ne permettra pas de mettre fin à la crise alimentaire qui frappe le Soudan du Sud, alors que les combats persistent dans la majeure partie du pays et que l’hyperinflation tend à rendre la nourriture inabordable pour nombre de Sud-Soudanais, selon le dernier Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), publié ce lundi par le gouvernement sud-soudanais, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres partenaires humanitaires.
Le nombre de personnes en situation de grave insécurité alimentaire à travers le pays devrait vraisemblablement chuter pour atteindre les 4,8 millions pendant la période allant d’octobre à décembre, soit 6 millions de personnes en moins depuis le mois de juin. On note néanmoins que les 4,8 millions de personnes en situation de grave insécurité alimentaire ont augmenté de 1,4 million par rapport à la même période l’année dernière, et cette hausse est en grande partie survenue lors de la phase d’urgence (phase 4 de l’échelle de l’IPC qui en compte 5).
« La saison des récoltes n’a véritablement pas soulagé les millions de Sud-Soudanais qui manquaient de nourriture. La « Ceinture de verdure » du pays a été ravagée par les combats et trouver une solution pacifique à cette tragédie d’origine humaine devrait être une priorité ou la situation s’aggravera de nouveau l’année prochaine », a averti le Représentant de la FAO au Soudan du Sud, Serge Tissot.
La situation de la sécurité alimentaire devrait se détériorer vers le début de l’année 2018 et « la saison de la disette » - lorsque les foyers viennent à manquer de nourriture avant la prochaine récolte - devrait commencer trois mois plus tôt que d’habitude. Nombre de Sud - Soudanais ne disposent que de peu de moyens pour faire face au stress de la saison maigre et, par conséquent, la situation devrait devenir de plus en plus fragile.
« Cette année, une intervention humanitaire de grande ampleur a contribué à stopper la famine dans plusieurs régions du pays, mais, même pendant cette saison de récolte, des millions de personnes ont besoin d’une aide continue pour survivre », a indiqué le Représentant du PAM au Soudan du Sud, Adnan Khan. ’C’est effrayant de voir que dans le pire des cas, des situations similaires pourraient apparaître dans plusieurs endroits lors de la saison maigre de 2018 », a-t-il ajouté.
Les équipes ayant conduit l’analyse ont identifié deux comtés, celui de Wau et d’Ayod où, selon l’échelle de l’IPC, 25.000 personnes au total font face à des conditions catastrophiques. Grand Baggari (sous-secteur de l’ancien comté de Wau), où 10 pour cent de la population est confrontée à des conditions semblables à celles de la famine, constitue une vive source d’inquiétude, car l’insécurité y a fortement compromis les activités de subsistance et l’acheminement de l’aide humanitaire. Il est urgent d’installer un couloir humanitaire allant de Wau jusqu’à la zone de Grand Baggari, afin de permettre aux agences de fournir une assistance complète.
Les cas de malnutrition se sont également aggravés par rapport à la même période l’année dernière, avec des études signalant des taux de malnutrition bien supérieurs au seuil d’urgence de 15 pour cent fixé par l’Organisation mondiale de la santé dans la plupart des communautés et plus de 30 pour cent de la population mal nourrie dans plusieurs comtés. Plus d’1,1 million d’enfants âgés de moins de cinq ans devraient souffrir de malnutrition en 2018, avec presque 300.000 d’entre eux souffrant de grave malnutrition et présentant un risque de mort accru. « Au Soudan du Sud, beaucoup trop d’enfants souffrent de la faim. Plus d’une personne sur cinq peinant à se nourrir est un enfant âgé de moins de cinq ans. Cela a contribué à créer une crise de malnutrition qui met de nombreuses vies en danger », a indiqué le Représentant de l’UNICEF au Soudan du Sud, Mahimbo Mdoe.
L’insécurité continue de freiner la production alimentaire et de perturber les marchés. Cette situation, à laquelle s’ajoute une économie en perte de vitesse, a conduit à une très forte hausse des prix des produits alimentaires. Les prix des gros sacs de denrées, telles que le sorgho, le maïs, ou encore la farine de blé, ont augmenté de 281 pour cent par rapport à l’année dernière et avaient même augmenté de 560 pc en mai, au pic de la saison creuse.
A Juba, 100 kg de sorgho coûtent 11.285 livres sud-soudanaises (SSP) contre 4.314 (SSP) l’année dernière, une somme bien au-delà de ce que la plupart des familles peuvent se permettre.
D’un point de vue national, au Soudan du Sud, des millions de personnes survivent grâce à l’aide humanitaire et si les conditions sécuritaires continuent de compromettre les opérations des organisations, alors la situation devrait rapidement s’aggraver.
Le rapport alerte sur le fait que des conflits continus, couplés à des contraintes d’accès pour acheminer l’aide des organisations et à une instabilité économique, devraient vraisemblablement entraîner une détérioration des conditions, déjà désastreuses, dans plusieurs régions du Soudan du Sud en 2018.
Les équipes humanitaires font face à d’énormes défis logistiques et sécuritaires lorsqu’elles veulent acheminer leur aide jusqu’aux communautés dans le besoin.
La FAO a fourni des kits de pêche et de culture agricole et légumière à plus de 4,2 millions de personnes, dont beaucoup se trouvant dans des régions difficiles à atteindre ou dans des zones de conflits, afin de les aider à cultiver ou à pêcher leur nourriture. La FAO a également vacciné plus de 4,8 millions de bêtes en vue de protéger les moyens d’existence des familles vulnérables.
Cette année, l’UNICEF, avec ses partenaires, a traité plus de 160.000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère (SAM) et envisage de venir en aide à 207 ; 000 enfants souffrant de malnutrition à travers le pays.
Dans le cadre de cette approche pour pallier à ce problème, l’OMS a également fourni à plus de 750.000 personnes de l’eau potable et a permis à 230.000 autres d’accéder à des installations sanitaires.
Le PAM et ses partenaires sont venus en aide à 4,6 millions de personnes au Soudan du Sud jusqu’à ce jour en 2017 par le biais d’argent en espèces ou de nourriture, dont une aide nutritionnelle pour les enfants âgés de moins de cinq ans. Les équipes d’urgence mobiles voyagent généralement par hélicoptère vers les zones isolées par les conflits et sont parvenues à assister 1,8 million de personnes cette année au cours de plus de 135 missions.
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