Le collectif réunionnais du “non”

Sud Éducation : faire échec à la “stratégie de Lisbonne”

27 avril 2005

Nous terminons aujourd’hui la publication des discours prononcés le vendredi 8 avril dernier au meeting de la salle Candin à Saint-Denis et que nous ont fait parvenir les représentants des organisations membres du Collectif réunionnais pour le “non”. Voici l’intervention de Dominique Bernard au nom de SUD éducation.

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SUD éducation est présent ce soir pour affirmer un “non” syndical à cette Constitution. Nous nous félicitons des positions récentes de la CGT et de la CGTR, et invitons toutes les organisations syndicales à prendre leur place dans ce combat, aux côtés des associations de chômeurs et des associations citoyennes.
Car ce référendum, qui porte sur un projet de société, n’est pas une élection habituelle. Il s’agit ainsi d’un vote qui aura des conséquences très importantes sur nos conditions de vie et de travail.
Les partisans du “oui” nous disent que cette Constitution ne serait qu’une compilation des traités antérieurs. Pour SUD éducation, c’est une raison de plus pour dire “non” !
Car le résultat des traités antérieurs, c’est la stratégie de Lisbonne (conclusion du Conseil européen de Lisbonne des 23 et 24 mars 2000), qui au nom d’une prétendue "compétitivité" de l’économie européenne, au service exclusif des actionnaires, fixe une feuille de route pour la destruction du droit du travail, des droits sociaux et des services publics.
C’est dans la filiation de la stratégie de Lisbonne que se placent explicitement la directive Bolkestein, le projet de directive sur le temps de travail (qui ferait passer la durée maximale hebdomadaire de 48 à 65 heures) et la loi d’orientation sur l’éducation de François Fillon. C’est aussi le cas de la directive “portuaire”, toujours en attente, qui étend aux services portuaires le principe de la directive Bolkestein, et que les dockers connaissent bien.
Le résultat des traités antérieurs, c’est aussi Le livre blanc sur les services d’intérêt général (avril 2004), mode d’emploi de la libéralisation et de privatisation des services publics. Le contenu de ce rapport se retrouve dans la Constitution (partie III), qui pour l’anecdote, ne cite qu’une seule fois le terme “service public”, dans l’article III-238, pour parler des "servitudes de service public". Pour cette Constitution, les services sont appelés "d’intérêt économique général", leur octroyant ainsi une valeur marchande.
SUD éducation qui ne cesse de combattre la casse des services publics, le démantèlement de nos droits sociaux, la précarisation de nos vies, ne peut que dire “non” à cette Constitution !


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