Burundi

Un accord de paix entre deux principaux belligérants burundais

Mettre un terme à une guerre qui a tué 300.000 personnes

17 novembre 2003

Les négociations de Dar es-Salaam débouchent sur un véritable espoir de paix pour le Burundi, après dix années d’un conflit qui a fait quelque 300.000 morts. Le président burundais Domitien Ndayizeye et Pierre Nkurunziza, chef du principal mouvement rebelle hutu, les Forces pour la défense de la démocratie (FDD), ont signé hier à la mi-journée, lors d’un sommet régional de chefs d’État, un accord de paix comprenant un partage du pouvoir et l’intégration des rebelles dans l’armée.
Étaient notamment présents pour cette signature historique, le chef de l’État ougandais Yoweri Museveni, président de l’initiative régionale pour le Burundi, le président de l’Union africaine Joaquim Chissano (Mozambique) ainsi que le vice-président sud-africain et principal médiateur dans la crise burundaise, Jacob Zuma.
Samedi, les signataires avaient déjà fait savoir par leur entourage qu’il n’y avait aucune difficulté de dernière minute pour signer cet accord, qualifié de « formalité » après les protocoles d’accord signés entre les deux parties en octobre et début novembre à Pretoria (Afrique du Sud).
La signature de l’accord devrait être suivi le 23 novembre par l’entrée des FDD dans un gouvernement élargi. Les FDD devraient se transformer en parti politique « dès le début du cantonnement » des combattants, à une date non communiquée. Ce cantonnement des combattants rebelles constitue une condition sine qua non : « on ne peut pas accepter un parti politique qui a une branche armée », a souligné le porte-parole de la présidence.
Le grand absent de la cérémonie était cependant le deuxième mouvement rebelle hutu, les Forces nationales de libération (FNL), très actif dans la région de Bujumbura, qui refuse de négocier avec le gouvernement et a accusé les FDD de « trahir » la cause hutue. Le secrétaire général des FDD a « déploré » samedi « la non participation des FNL » au processus de paix qui continuent à se battre avec l’armée, dominée par la minorité tutsie, dans la région de Bujumbura.


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