29 mai 2005 - 29 mai 2006

Un an après, quels enseignements ?

29 mai 2006

Le P.C.R., pour qui cet anniversaire revêt une importance particulière, a diffusé un communiqué, dont nous reproduisons des extraits.

Élie Hoarau, son Secrétaire général, rappelle que "La Réunion a très largement (60%) rejeté l’idée d’une Europe ultra-libérale donnant la priorité au “marché” plutôt qu’à un mieux-être des citoyens grâce à une politique de développement durable." Il évoque les péripéties de la campagne électorale, pendant laquelle "les directions de l’UMP, de l’UDF, du PS et des Verts, appuyées par leurs représentants locaux ont utilisé toute la gamme des peurs pour contraindre à voter OUI." A les entendre, voter NON aurait fait "disparaître tous les crédits européens (...) nous avons vu des responsables politiques recourir de nouveau à un honteux chantage alimentaire que l’un d’eux a même osé illustrer de cette sentence "donne pas un coup de pied dans ton z’assiette de riz" ! Non seulement les Réunionnais ont largement voté NON, mais "aujourd’hui chacun peut constater que les crédits européens sont distribués de la même façon dans toute l’Europe, que les peuples aient voté OUI ou qu’ils aient voté NON."
Si La Réunion a rejeté massivement "le projet ultra libéral de constitution européenne (...) force est de constater que la Commission de Bruxelles n’a pas renoncé à imposer sa vision ultra-libérale." Et de citer la directive Bolkestein modifiée, mais qui permet toujours des pratiques de dumping social, et la remise en cause des Services sociaux d’intérêt général (les SSIG) qu’elle veut soumettre aux règles de la "concurrence libre et non faussée." (sic). Selon le même principe, sont attaqués également la Sécurité sociale, les mutuelles, les caisses d’allocations familiales, les caisses de retraites et les caisses de retraites complémentaires, les caisses d’accident du travail, les ASSEDIC, la COTOREP, l’assurance vieillesse.

Après le vote du 29 mai, "à trop vouloir diriger la République sans tenir compte du fait que les citoyens se sont exprimés sur ces points essentiels de manière institutionnelle en participant massivement au vote référendaire, les dirigeants des appareils politiques de l’UMP, du PS, de l’UDF et des Verts ainsi que leurs représentants au gouvernement, font courir au pays tout entier le risque d’une puissante réaction dont nul ne sait sous quelles formes et à quelle occasion elle s’exprimera."
Elie Hoarau conclut en disant que son parti s’efforcera d’œuvrer au rassemblement le plus large possible grâce à l’élaboration d’un projet réunionnais conciliant la résistance anti-libérale et les nécessités d’un développement durable.


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