Thaïlande : des élections contestées

Un des meneurs tué à Bangkok

27 janvier 2014, par C.T.

Des violences ont eu lieu en Thaïlande, dimanche 26 janvier, lors du vote anticipé aux élections législatives proposées par la Première ministre Yingluck Shinawatra afin de mettre fin à la crise.

Les "chemises jaunes", pro-Taksin ont fortement perturbé le vote, obligeant à la fermeture de dizaines de bureaux de vote, alors qu’un des meneurs de la manifestation a été tué par balles, a révélé l’Agence France Presse.

Chef de file assassiné

Le responsable a été abattu alors qu’il parlait à la foule depuis un pick-up près d’un bureau de vote, les secouristes ont confirmé qu’un homme avait été tué par balles et neuf autres personnes blessées. Suthin Taratin, chef de file de la Dhamma Army, groupes engagé dans la mobilisation, issu de la mouvance anti-gouvernementale organisée autour de Suthep Thaugsuban, ancien Premier ministre.
Akanat Promphan, un des porte-parole de la contestation, a dénoncé le rôle joué par les autorités, a noté le journal L’Humanité. "Suthin a été touché à la tête. Le gouvernement a autorisé des voyous à utiliser des armes à feu", a ajouté ce dernier. Dix personnes ont perdu la vie depuis le début de la crise, démarré il y a près de trois mois.
La situation remet en cause les élections prévues par le gouvernement, le 2 février prochain. En effet, ce dimanche, près de 45 des 50 bureaux de vote ont dû être fermés par la commission électorale, en raison du siège des bâtiments par les manifestants. Et des dizaines d’autres n’ont pu fonctionner correctement à travers le pays, particulièrement dans le sud, fief de l’opposition.

Appel au boycott des élections

L’opposition reste ferme sur ses positions et continue d’appeler au boycotte du scrutin proposé comme une sortie de crise, le 2 février. Après des semaines de manifestations quasi-quotidiennes dans les rues de Bangkok et le blocage de la circulation dans certains quartiers, l’opposition veut repousser les élections, afin de mettre en place un "conseil du peuple" non élu au pouvoir avant le lancement de réforme.

Face aux manifestants, plus de 2 millions d’électeurs sur un total de plus de 49 millions, s’étaient portés volontaires pour voter avec une semaine d’avance. Ce vote était un test pour le gouvernement, qui il y a quelques semaines dissous le Parlement pour tenter d’apaiser les manifestants. La Première ministre, Yingluck Shinawatra refuse de démissionner et doit rencontrer la Commission électorale mardi 28 janvier, pouvant conduire à l’annonce du report du scrutin.

SaiLin


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